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Petites chroniques d'été

 

Présentation de l'auteur
Chronique des géraniums en fleurs (1)
Chronique des géraniums en fleurs (2)
Dernière chronique des géraniums
Petite chronique d'un soir d'été sur un balcon au printemps
Petite chronique d'avant l'été
Petite chronique d'été (1)
Petite chronique d'été (2)
Petite chronique d'été (3)
Petite chronique de l'été 2000
Petite chronique de l'été qui revient, de l'écriture, des montagnes et des anges
Dissolution


Dernière chronique des géraniums

C’est un dimanche épouvantable. Depuis vendredi soir, il pleut, presque sans s’arrêter. C’était d’abord un simple orage. Et puis la pluie n’a pas cessé. Il a fait froid. Le ciel est ensuite resté gris.

De temps en temps, on regarde dehors. On ne voit plus ni les montagnes, ni le lac, on ne voit plus rien que du gris. Sur le balcon, on voit les fleurs qui s’ennuient. Elles sont belles, leurs couleurs, dans le matin gris.

On regarde les géraniums. Ils ne sont plus que deux. Des géraniums descendus à la cave pour l’hiver, aucun n’a survécu. Mais ceux laissés dehors et condamnés à fleurir jusqu’au gel se portent aujourd’hui à merveille et montrent leurs premiers boutons. C’est incroyable, on dira, et c’est huit jours plus tôt que l’année dernière… Malgré la pluie, le temps pourri de ce printemps ordinaire. Ce n’est pourtant pas inventé. Ils sont deux ; ils sont peut-être amoureux, c’est l’amour qui les a sauvés. Il faut croire ça très fort.

On recommence à espérer. La vie reprend la couleur des fleurs. Lundi : il fera beau !

— Mais maintenant : t’entends la pluie ?

— ça ne fait rien : on peut rêver le soleil…

© jean-pierre.cousin@bluewin.ch
di 10/06/2001

 

Page créée le 01.08.01
Dernière mise à jour le 01.08.01

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