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Editions Metropolis
rue Pedro Meylan 1
1208 Genève
tél. : 022/736 36 44
fax : 022/786 96 86

www.editionsmetropolis.com
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  Hermann Hesse / Tessin

ISBN 2-88340-103-9

En 1919, après la Première Guerre mondiale, Hermann Hesse s'installe au Tessin, espace de vie qu'il a découvert au début du siècle lors de ses fréquents voyages en Italie. Cette période coïncide avec une crise personnelle : il vient de se séparer de sa femme et de ses enfants; de surcroît, il est ruiné. Le Tessin sera la terre de la renaissance après le chaos, quand, installé dans un modeste appartement de la Casa Camuzzi, un palais baroque dont la vue plonge sur le lac de Lugano, il va écrire Le dernier Eté de Klingsor, ainsi que des textes sur la nature, la campagne et la vie tessinoises, qui forment le tissu de ce recueil. L'artiste trouve une rare inspiration dans les paysages du Tessin du Sud, aux allures d'une campagne toscane abritée par les Alpes. Il plonge dans les lacs, observe un tournesol une heure durant et commence à peindre à l'aquarelle ce paysage lumineux. Observateur, contemplateur, mais surtout métaphysicien du paysage, Hermann Hesse livre ici une partie de son amour de la nature et de la culture ; c'est autant le poète que le conteur ou la philosophe qui s'exprime dans ces pages parues à l'époque dans de grands journaux ou revues germaniques.

Traduit de l'allemand par Jacques Duvernet.
Edition et postface de Volker Michels.


Hermann Hesse, né en 1877 à Calw (Wurtemberg) en Allemagne, est l'auteur de Siddhartha (1922), Le Loup des Steppes (1927), Narcisse et Goldmund (1930), Le Jeu des Perles de Verre (1943). Il reçoit le Prix Nobel en 1946. Il est mort à Montagnola, au Tessin, en 1962.

"Enfant du Bronx, j'ai grandi dans un dédale de rues pauvres, un ghetto appelé Morrisania qui avait son quartier noir à Boston Road, une enfilade de bodegas sous le métro aérien de Southern Boulevard, un bastion d'Irlandais autour de Crotona Park et une communauté d'Italiens et de Juifs pauvres comme Job, à l'exception d'une poignée de fourreurs, de comptables ou de savants solitaires..."

Hermann Hesse, Tessin, Ed. Metropolis

 

  Giovanni Bonalumi / Les Otages

"Mon père est mort un soir d'avril, il y a longtemps : j'étais encore petit et j'allais à l'école en tablier. On dit qu'il est mort à cause de l'eau du lavabo, à la consigne de la gare. Il était tout en sueur et il a voulu se laver les mains. Il est sûrement mort de ça, mon père, La congestion n'est pas une maladie et j'étais à mille lieues de comprendre la raison de cette mort subite. Plus tard, ma mère m'a expliqué que c'était à cause des sardines que nous avions mangées à midi, ce jour-là. C'était un vendredi et il tenait à ce que l'on renonce à la viande. Il n'allait jamais à l'église, mais là-dessus, il était intransigeant."

La mort prématurée du père, un employé des chemins de fer, aurait dû sceller à jamais le destin du jeune orphelin : dans un Tessin catholique et pauvre des années 1920, quoi de plus prestigieux pour une veuve sans ressources que d'accepter d'envoyer son fils aîné au séminaire ? Un curé dans une famille pauvre, c'est non seulement synonyme d'éducation et de prestige, mais c'est aussi assurer ses vieux jours à la cure.

Dans ce roman intense, Giovanni Bonalumi, sans la moindre complaisance pour personne, retrace la vie quotidienne et interminable de ce jeune séminariste, sa découverte des autres, ses premiers émois amoureux, mais surtout la grande solitude de ces années passées sous la conduite de prêtres qui niaient toute émotion chez des adolescents à qui on avait volé le droit à l'enfance.



Au moment de sa sortie, en 1954, l'ouvrage fit scandale dans son Tessin natal. Le Titre "Les Otages" était en soi une offense à l'Eglise. Mais l'auteur s'en défendit : il attaquait un système, non une foi.

Giovanni Bonalumi (1920-2002) est né au Tessin. Il a été titulaire de la chaire d'histoire de la littérature italienne à l'université de Bâle. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont "Pour Luisa" (éd. Metropolis, 2000). Il est considéré comme un des grands auteurs de langue italienne de sa génération. En italien, l'ouvrage, couronné par le prix Veillon, en est à sa quatrième édition, dont une de poche, en 1997, aux éditions Moretti & Vitali en Italie.

Traduit de l'italien par Danielle Benzonelli

Giovanni Bonalumi, Les Otages, Ed. Metropolis, 2002.

 

  Jerome Charyn / Metropolis

ISBN 2-88340-103-9

Metropolis, à sa sortie en 1986, fut salué par la critique américaine comme un livre "écrit tel un chant d'amour dédié aux villes en général et à New York en particulier". Metropolis, c'est un New York à la première personne, une déambulation dans le tohu-bohu urbain, avec toujours un regard tendre tourné vers ces milliers d'immigrants juifs, italiens, débarqués à Ellis Island au début du siècle passé, comme ce père fourreur, fils d'un vendeur de pommes. "La langue qu'il parle est celle de la blessure", dit Jerome Charyn. Et lui, fils d'immigrants ayant pour uniques racines cette île battue par le vent, raconte par bribes sa vie, en même temps que celle de sa ville mythique, électrique, à travers une série de portraits qui continuent à sculpter le destin de la Cité : Arnold Rothstein le maffieux juif, Roxy l'homme des cinémas et de Radio City, Douglas Leigh le magicien éclairagiste, Madona la fille matérialiste, le maire Koch King Kong, Hugh Mo le "juge-bourreau" de Chinatown, et d'autres.

Jerome Charyn, écrivain, romancier, scénariste new-yorkais, né en 1937 dans le Bronx, a publié de nombreux romans, polars et autres scénarios de bandes dessinées. Marylin la Dingue et Zyeux bleus l'ont immédiatement rendu célèbre dans les pays de langue française dès leur parution dans les années 70. Il vit entre New York et Paris, où il enseigne le cinéma à l'université américaine. Il a obtenu de nombreuses récompenses littéraires, dont en France le Prix Médicis étranger.

Traduit de l'anglais (Etats-Unis).


"Un des meilleurs livres que j'aie lu sur New York"
Norman Mailer

"Hypnotique, ambitieux, brillant... lisez ce livre !"
New York Times

"Un livre qui rendra les New-Yorkais fiers de vivre à New York, et nous envieux de ne pas y être"
Boston Globe

Une vision personnelle de New York, une déambulation dans le tohu-bohu urbain, avec un regard tendre pour ces milliers d'immigrants juifs, italiens, chinois. Jerome Charyn, fils d'immigrants ayant pour uniques racines une île battue par le vent, raconte par bribes sa vie, en même temps que celle de sa ville mythique, électrique, à travers une série de portraits de personnages qui continuent à sculpter le destin de la Cité.

Cet ouvrage a été publié en anglais aux Etats-Unis en 1986. Une première traduction expurgée d'un tiers du texte a rapidement été épuisée et l'auteur a interdit sa réimpression. Comme il n'y a pas de hasard, nous avons rencontré Charyn qui nous a proposé de retraduire entièrement le texte, ce que nous avons fait avec joie, car 13 ans plus tôt, le titre de cet ouvrage avait inspiré le nom de notre maison d'édition. Pour cette nouvelle édition, l'auteur a écrit une postface.

Jerome Charyn, Métropolis, Edition Metropolis, 2000

 

Page créée le 30.10.01
Dernière mise à jour le 20.06.02

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