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Bernard Campiche Editeur

Grand-Rue 26
CH- 1350 Orbe
Tél. 024 441 08 18
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Collection CamPoche

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  Anne-Lise Grobéty / Pour mourir en février


Anne-Lise Grobéty / Pour mourir en février.
150 pages. camPoche; 44 - ISBN 978-2-88241-275-1 - Sortie de presse fin octobre 2010.
Ce livre a la grandeur, la pureté rusée de la passion. De la première à la dernière ligne sourd un cri toujours prêt à jaillir mais qui a la force et le courage de se mesurer. Ce long chuchotement, ce sanglot qui ne vient pas, cette confession tout intérieure d’une adolescente du siècle ont le pouvoir d’une incantation.
J’ai admiré non seulement la spontanéité tendrement violente, mais aussi la technique d’écriture d’Anne-Lise Grobéty, ce monologue infini, feutré, qui n’ennuie jamais, qui est très conscient malgré le délire, sarcastique même.
Ce roman qui semble tissé d’une phrase unique, sans arrêts visibles, mais ondulante, avec ici et là le blanc de la respiration suspendue, qui reprend, s’obstine, tranquille, inlassable, c’est le mouvement de la vague si difficile à saisir. Je l’entends battre le sable, détruite et renaissante, continuellement. Les scènes qui ne se terminent pas, qui reviennent, recouvertes à leur tour par d’autres, ce rythme ressassant, c’est le rythme même de l’amour. Et toujours jusqu’à la fin, le leitmotiv de la première rencontre, celle qui décida de tout, le souvenir de ces instants tournés et retournés, facette sur facette, par la mémoire fascinée mais gardant la fraîcheur de la source, le bonheur du commencement.
S. Corinna Bille

 

  Elisabeth Horem / Congo-Océan


Elisabeth Horem / Congo-Océan
200 pages. camPoche; 46 - ISBN 978-2-88241-276-8. Sortie de presse fin octobre 2010.
"Congo-Océan" se déroule dans un port imaginaire d’Afrique. D’emblée la précision de la phrase, l’agencement rigoureux des mots saisissent. Pas de fioritures dans cette écriture : juste quelques effets qui font mouche. Et voilà le plus singulier dans l’affaire : avec un tel style, Élisabeth Horem file un tissu narratif tout de complexité et de subtilité.
…Très maîtrisé dans sa forme, surprenant par sa construction, "Congo-Océan" confirme la naissance d’un véritable écrivain, observateur, sensible et capable de prélever des parcelles d’une réalité pour composer, avec art, une mosaïque mouvante qui ressemble à cette réalité. Mais l’essentiel demeure dérobé, parce que notre vision des choses et des êtres reste toujours partielle. L’énigme règne dans ce livre comme dans l’existence. Et au sortir de "Congo-Océan", rempli d’images, d’émotions, d’intuitions fugaces que l’écriture a fait naître en nous, on commence à réfléchir, à rêver.
René Zahnd, 24 Heures

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Elle a surgi il y a deux ans avec "Le Ring", aussitôt distingué par trois prix exigeants (Prix Georges-Nicole 1994; Prix 1994 de la Commission de littérature française du Canton de Berne ; Prix Michel Dentan 1995). Bonne nouvelle : "Congo-Océan" est encore meilleur…
…La variété des situations, l’amplitude des sentiments, la multiplicité des atmosphères sont magnifiquement maîtrisées par la jeune romancière, qui manie de surcroît sans affectation une très belle langue…
Jacques Poget, L’Illustré

 

  Simone Oppliger / L’Amour mortel


Simone Oppliger / L'Amour mortelSimone Oppliger / L’Amour mortel
Récit, 2010. 160 pages. ISBN 978-2-88241-279-9. Sortie de presse en Suisse: fin octobre 2010
"L’Amour mortel" ne pouvait plus être un récit de souvenirs insolents. Terriblement marqué par le destin, les forces du hasard, il est néanmoins plus curieux que triste. Pourquoi révéler au grand jour ces confessions, ces photos-souvenirs? Pourquoi publier ces pauvres explications, de la mère de G., de ses parents adoptifs; pourquoi s’attarder longuement sur le portrait de son frère Jean, petit délinquant devenu riche? Simone Oppliger répond en filigrane que la vie de chacun est un roman. «Comme au cinéma, comme dans les mauvais romans, mais ça n’est pas un roman, ni bon ni mauvais, c’est sa vie...»
Cécile Lecoultre, 24 Heures

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… À travers des photographies anciennes ou récentes, "L’Amour mortel" imprime en nous l’image de ces vies. Des vies de tous les jours alors qu’on voudrait tant qu’elles soient exceptionnelles. Après "Quand nous étions horlogers", Simone Oppliger a réalisé à nouveau un livre indispensable, poignant de vérité et déchirant. Une sorte de témoignage sociologique, avec en plus toute la sensibilité et l’honnêteté du regard de l’artiste.
Cécile Diezi, L’Impartial


  Sylviane Roche / RSVP


Sylviane Roche / RSVPSylviane Roche / RSVP
320 pages. camPoche; 45, ISBN 978-2-88241-277-5. Sortie de presse mi-septembre 2010.
Quand on dit savoir-vivre, politesse, bienséance, code social, certains entendent atmosphère guindée, contrainte, artificielle, empreinte d’hypocrisie. Il s’agirait aussi de préoccupations dépassées et ringardes. Notre société d’aujourd’hui serait bien au-delà (ou au-dessus ) de ces questions surannées. Le succès, depuis plus de trois ans, de ma chronique hebdomadaire du Temps dément absolument cette analyse. Toutefois, les sciences humaines nous ont apporté de nouveaux instruments et un nouveau regard. Il ne s’agit plus d’être uniquement normatif, de dire « cela se fait, cela ne se fait pas », mais d’essayer de comprendre pourquoi. D’essayer aussi de tenir compte de l’évolution des règles dans le temps et de différences dans l’espace. Ces règles font maintenant l’objet d’études très sérieuses dans plusieurs universités. Mon regard, certes, ne prétend absolument pas arriver au niveau de la recherche sociologique. Mais c’est ma passion pour l’être humain dans tous ses états qui est à l’origine de mon intérêt pour ces questions de vie sociale, et ma démarche n’est pas loin de celle qui m’a, naguère, amenée à écrire quelques romans.
Car le savoir-vivre est loin de n’être qu’une simple liste de conventions sociales surannées. Il constitue la base de la vie sociale. «Comprendre la politesse, comment et pourquoi elle fonctionne, savoir ce qui la sous-tend et à quoi elle sert, c’est pénétrer au cœur même des cultures, et c’est aussi comprendre la logique profonde qui préside aux relations humaines.»
Sylviane Roche


  Walter Vogt / Immortel Wüthrich

Walter Vogt / Immortel Wüthrich
Traduit par François Conod. 170 pages. camPoche; 47 ISBN 978-2-88241-278-2. Sortie de presse fin octobre 2010.
Dans le lot des traductions d’auteurs alémaniques émerge un court récit de Walter Vogt.
…Écrit au scalpel, dans une langue et un rythme remarquablement restitués en français par François Conod, le récit est à première vue une charge des milieux hospitaliers. On se délecte de la sottise attentive des assistants, de cette galerie de personnages que brosse Vogt, mêlant patients et soignants dans une impitoyable comédie humaine, le tout électrisé par un humour féroce. Vogt possédait, si l’on peut dire, le sens d’un détail qui tue, né d’une observation scrupuleuse et sans doute désespérée de l’espèce humaine : chaque individu est un sujet passant au billard de la table d’opération littéraire…
René Zahnd, 24 Heures et Tribune de Genève

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Et si la médecine, l’hôpital, la maladie et la mort étaient finalement le décor idéal du roman suisse allemand ? Il y avait eu Mars de Fritz Zorn, noire incantation contre l’enfermement paradoxal du bonheur suisse. Il y a maintenant "Immortel Wüthrich".
…Rien ne résiste à la jubilation satirique de Wüthrich, surtout pas ses assistants, galerie de crétins radoteurs, dressée en quelques portraits foudroyants. Ni même ses malades, traités tantôt avec le cynisme du scientifique, tantôt avec la compassion qu’on donne aux enfants perdus. Il y a du Céline du Voyage dans les cinquante dernières pages où se bousculent les intestins explosés, les foies gangrenés et les délires pre-mortem.

MIichel Zendali, Le Nouveau Quotidien

Page créée le 10.09.10
Dernière mise à jour le 10.09.10

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