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Bernard Campiche Editeur

Grand-Rue 26
CH- 1350 Orbe
Tél. 024 441 08 18
Fax 024 441 08 20
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Collection CamPoche

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  Ania Carmel / Les Agneaux

ISBN 2-88241-165-0

…J’ai le sentiment qu’avec Les Agneaux, cette femme se livre avec une impudeur et une vigueur qui défient tout ce que l’on a fait depuis longtemps dans l’expressionnisme. Comme si Ania Carmel avait pris le parti de frapper d’abord un grand coup, pour marquer le départ, pour donner le ton, et que sa place dût être aussitôt reconnue, parce qu’à la fois singulière et imprenable…
…Un beau roman, décidément. La parabole moderne des injustices de Saturne. Et âpre sans aucune des complaisances de l’exaspération, parce qu’Ania Carmel sait doser, c’est si rare, le suspense du possible et l’intensité de la tragédie.

JACQUES CHESSEX, Le Nouveau Quotidien. 1992

…L’incontestable pouvoir émotionnel de ce roman tient dans son équilibre, dans sa justesse de ton rarement prise en défaut, dans son économie de moyens. L’écriture, épurée, dit l’essentiel…

JACQUES ALLAMAN, Radio Suisse Romande «La Première», 1992


Née à Fribourg (Suisse), mère de trois enfants, Ania Carmel a publié chez Bernard Campiche Éditeur deux romans très remarqués par la critique : Les Agneaux (1992) qui a obtenu en 1993 le Prix littéraire de la Ville de Zurich – traduit en allemand, (Lämmer, Limmat Verlag, 1993) ce livre a fait l’objet, en 1996, d’une adaptation à l’écran par le réalisateur Marcel Schüpbach –, et L’Anneau rouge (1994), également traduit en allemand (Der rote Ring, Limmat Verlag, 1995). Elle est également l’auteur d’une pièce de théâtre, Les Volontaires. Ania Carmel a publié en 2004 un troisième roman, La Soie des larmes, aux Éditions Clé de Sel. Longtemps établie en Allemagne, elle vit aujourd’hui près de Fribourg.

Ania Carmel, Les Agneaux, Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 96 pages.

 

  Jacques Chessex / L'Imparfait

ISBN 2-88241-166-9

Le nouveau livre de Chessex, L’Imparfait est étiqueté «chronique». Et certes, le titre l’indique assez, chaque page tire sa substance d’une obsédante exploration du temps. Mais on pourrait également dire qu’il s’agit là d’une confession, d’une élégie, d’un blues. Un blues? Non seulement on n’aura jamais lu d’aussi belles pages sur cette musique qu’à la fin de ce volume, mais le récit tout entier a le souffle et la force, et la fragilité, de cette plainte qui est «un pacte avec la ruine et avec le sacré».
Toutefois, c’est d’abord comme une détonation que résonne ce texte. «Mon père s’est tiré un coup de pistolet dans la tempe un certain samedi 14, il est mort quatre jours plus tard, il a été incinéré le vendredi 20. C’est une mort imparfaite»: tout est dit par ces mots à la page 77. Tout est dit de la tragédie qui hantera l’adolescent, puis l’adulte devenu le grand écrivain romand lauréat du prix Goncourt en 1973 pour L’Ogre et auteur, depuis, de l’une des œuvres en prose et en vers les plus graves et les plus belles de ce siècle.
Tout est dit et rien n’est dit. C’est pourquoi Chessex doit retrouver, en amont et en aval du suicide, ce qui fit qu’une vie s’est pétrifiée dans ce définitif inachèvement et ce qui fait qu’une autre a pu, malgré tout, continuer. Il y a d’abord «l’existence quotidienne (…) épaisse, pesante, soûlante à l’esprit souvent aussi vide que le jardin le soir sous le bruit des vagues». Il y a ces «infimes tressaillements de la face» sans doute tôt annonciateurs du «gouffre».


Il y a les rencontres avec les hommes et les créateurs: Jacques Mercanton, Bazaine, Tal Coat… Les rencontres avec les femmes dont la beauté est un «absolu» impossible à rejoindre. «Il y a la sainteté dans l’accomplissement de toute œuvre. »
« … le chemin pour le rejoindre… »

Et puis il y a cet «enfer interminable de l’imparfait»: «L’imparfait a hanté les premières années de ma vie d’homme en plaçant mon père au creux de tout acte: il fallait conjurer l’inachevé.»
Il y a toutes ces années vouées à la destruction alors qu’on ne sait pas qu’on imite «une autre fureur». Oui, il y a cela et bien d’autres fulgurances dans ce livre de la mort, de l’amour et du remords. Dans ce livre de l’absence, du néant où sans cesse tinte une « cloche grêle, fêlée, au fond de la phrase ».
Comme dans un blues? Comme dans un cantique aussi. Cantique est d’ailleurs le titre du livre de poésie publié parallèlement et dans lequel sont recueillies les voix de Jacob, de Job ou d’Esaïe. Mais avant tout bien sûr la voix de Jacques Chessex qui implore: «Donne-moi l’absolument simple / Et le silence pour le voir / Donne-moi le chemin pour le rejoindre…».

DIDIER POBEL, Le Dauphiné libéré, Vaucluse Matin, 1996


Né à Payerne le 1er mars 1934, Jacques Chessex fait ses études à Fribourg, puis à Lausanne où il entreprend des études de lettres et rédige un mémoire sur Francis Ponge. Il s’oriente ensuite vers l’enseignement du français, mais écrit dès son plus jeune âge de la poésie. Il publie en 1954 un premier recueil, Le Jour proche, bientôt suivi de trois autres volumes, Chant de printemps, Une voix la nuit, Batailles dans l’air. Dans ces années de formation intervient le suicide de son père, tragédie que Jacques Chessex ressent comme la coupure décisive de sa vie. Cette mort absurde représente pour lui une blessure jamais cicatrisée; elle crée un manque que l’écrivain tente de combler par l’écriture.
Prix Goncourt en 1973 pour son roman L’Ogre, aux éditions Grasset, l’écrivain occupe une position dominante dans la littérature romande.
Jacques Chessex vit à Ropraz, dans le Haut Jorat, mais il entretient des liens étroits avec Paris. Puissant et vulnérable, communiquant sa passion pour Dieu, pour la femme, les livres, la peinture, les paysages, il a introduit tout un jeu de couleurs, parfois légères parfois violentes, dans la littérature francophone contemporaine.
Une exposition lui est consacrée en 2003 à la Bibliothèque nationale à Berne. Intitulée Il y a moins de mort lorsqu’il y a plus d’art, et constituée de sept parties: les écrits autobiographiques, «Autographe»; le thème de l’absolu et de la religion, «Métaphysique»; de la femme et de l’érotisme, «Féminaire»; l’attachement à «La Suisse romande» et à «La France»; la fascination pour la nature et les animaux, «Bestiaire»; enfin les textes consacrés aux peintres ou écrits en collaboration avec eux, «Peintres».
Jacques Chessex, membre du jury du Prix Médicis depuis 1996, a reçu en 1999 le Grand Prix de la langue française pour l’ensemble de son oeuvre et le Grand Prix du rayonnement, de l’Académie française. En 2004, Jacques Chessex reçoit la Bourse Goncourt de Poésie/Adrien Bertrand, attribuée par l’Académie Goncourt.

(Source: Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne)

Jacques Chessex, L'Imparfait, Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 144 pages

 

  Asa Lanova / Crève-l'Amour

ISBN 2-88241-167-7

L’itinéraire autobiographique d’une adolescente puis d’une jeune femme traquée par l’angoisse et la dépression. Elle essaie d’en sortir par la danse. Les plus belles pages du livre sont celles sur les cours et les auditions, cet univers de la danse classique, univers clos, asphyxiant et fascinant. (…) Le travail à la barre, le «dédale aveuglant du miroir» sont admirablement évoqués. (…) Elle a finalement abandonné la danse pour se consacrer à l’écriture et au tissage. Désir d’échapper à cette emprise, de se définir et de se «soigner» autrement ? En tout cas, un itinéraire et un texte attachants.

CLAUDE PUJADE-RENAUD, Heures claires, 1984

Il est certains livres qu’on sent portés par une telle furia qu’ils nous persuadent aussitôt de leur nécessité profonde; et c’est très précisément ce qui se passe avec Crève-l’Amour d’Asa Lanova, roman-confession d’une vibrante authenticité et d’une très remarquable tenue littéraire, où l’on voit une femme interroger son enfance, ses grandes espérances de jeune artiste promise à mille merveilles, et ses désarrois successifs pour tenter de s’y retrouver, étant parvenue aux confins du désespoir.

JEAN-LOUIS KUFFER, Le Matin, 1984

Asa Lanova est née à Lausanne, d’une mère apprentie fleuriste et d’un père architecte. Possédée dès l’enfance par la passion de la danse, très jeune elle se rend à Paris, où elle travaille avec les plus grands Maîtres russes de l’époque. Très vite engagée comme soliste dans la compagnie d’Yvette Chauviré, elle devient, dans les Ballets de l’Étoile, la partenaire de Maurice Béjart dans un pas de deux intitulé Hamlet et Ophélie. Puis elle danse, entre autres, dans une compagnie aussi prestigieuse que celle de Raymondo de Larrain, le successeur du Marquis de Cuevas. Elle participe en outre à des films et à des courts métrages, en tant que danseuse et comédienne.
Rentrée en Suisse pour raison de santé, elle est bientôt engagée à l’Opéra de Zurich, où elle incarne des rôles importants – elle sera plus spécialement la princesse de l’Histoire du soldat, et la Reine des Willis du ballet Gisèle. Ensuite, ce sera deux saisons au Grand Théâtre de Genève, avec, comme maître de ballet et chorégraphe, Serge Golovine. On la dit promise à une carrière exceptionnelle, lorsque brusquement et apparemment sans raisons, le fil se casse.
Malgré les propositions brillantes qui s’offrent à elle, elle décide alors de quitter la scène et se réfugie dans la solitude d’une ferme vaudoise. Là, elle découvre le tissage et participe avec un succès immédiat à de nombreuses expositions – l’une de ses tapisseries figure au Musée de Moutier.
Mais le tissage l’amène enfin à ce qui l’attirait depuis toujours: l’écriture. Fascinée par l’image filmée, elle commence par écrire trois dramatiques, qui seront réalisées par la Télévision suisse romande.
Puis un premier roman voit le jour, La Dernière Migration, aussitôt publié à Paris, aux Éditions Régine Deforges. Parallèlement à l’écriture, elle participe à des émissions télévisées, et, par exception, remonte sur scène afin d’incarner le rôle principal de l’opéra-ballet Tancrède et Clorinde de Monteverdi.
Entre-temps, d’autres romans ont été édités, Crève-l’Amour, aux Éditions Acropole, Le Coeur tatoué, aux Éditions Mazarine, L’Étalon de ténèbre aux Éditions Régine Deforges, Le Testament d’une mante religieuse, aux Éditions de l’Aire.
Puis elle quitte de nouveau son pays natal pour s’exiler en Égypte, où durant cinq ans elle vit à Alexandrie. C’est de cet exil que va naître Le Blues d’Alexandrie, qui lui vaudra le Prix de la Bibliothèque Pour Tous et celui de la Fondation Régis de Courten.
Mais la nostalgie de l’Europe l’amène à séjourner deux ans en Haute-Savoie, où elle écrit son septième roman, Les Jardins de Shalalatt, qui reprend certains personnages du Blues d’Alexandrie, à des moments différents de leur existence.
Asa Lanova vit aujourd’hui à Pully, ayant rejoint la maison familiale, où elle a écrit La Gazelle tartare, Prix Schiller 2005 et Prix littéraire des Alpes et du Jura 2005.

Asa Lanova, Crève-l'Amour, Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 288 pages

 

  Jean-Pierre Monnier / Ces vols qui n'ont pas fui

ISBN 2-88241-168-5

Musiques de l’âge

Le nouveau roman de Jean-Pierre Monnier. Où l’art de l’écrivain, gagnant en liberté et en magie poétique, s’épanouit admirablement.

Parce que l’avance en âge n’aboutit que trop souvent à l’aridité et au ratatinement lugubre, en littérature comme dans la vie, nous ne saurions assez nous réjouir à chaque fois qu’il nous est donné de rencontrer un individu qui ne s’est pas empâté avec les années, mais a su demeurer vivant et vibrant en dépit de toutes les déconvenues. Et c’est la première joie sans mélange que nous offre la lecture de ce nouveau roman de Jean-Pierre Monnier: d’abord liée à l’épanouissement saisissant d’une écriture, gagnant en fiuidité et en liberté radieuse, comme une onde reine aux multiples courants entrelacés que traverseraient de merveilleuses lumières; et ensuite du fait de la thématique même de Ces vols qui n’ont pas fui, qui fonde la méditation fuguée d’un homme parvenu à l’âge des premiers bilans.
Ce livre est de ceux dont on lève à tout moment les yeux pour songer à sa propre histoire. C’est à la fois une longue balade sur les crêtes jurassiennes et par les sous-bois d’un automne qui a valeur de symbole, et une étape décisive à la faveur de laquelle le protagoniste, aidé par les circonstances, fait le point sur son existence passée tout en scellant de nouvelles alliances.

La rencontre d’une femme inespérée (et qui n’osait l’attendre, elle non plus) marque l’ouverture mozartienne du livre; mais c’est plutôt à la manière épurée de Bach que nous associerons la fin de l’ouvrage, où le protagoniste assiste sa mère mourante, alors confronté au «mystère qui depuis toujours se tient à l’extrême bord de tout».

À l’écoute

Personnage en disponibilité s’il en est, le héros de Jean-Pierre Monnier, pasteur comme l’était le protagoniste de La Clarté de la nuit, il y a trente ans de ça, fait profession d’écouter les autres après avoir renoncé à prêcher du haut de la chaire. Répondant aux désemparés qui n’ont plus qu’un numéro de téléphone à composer comme recours à la solitude ou au désespoir, il s’est fait voix parmi les voix, et l’on présume que ses réponses n’ont pas le tranchant de la certitude. Au demeurant, sa fonction de pasteur n’a qu’une importance très secondaire en l’occurrence, et le lecteur peu porté aux «momeries» n’a rien à craindre assurément…
La rencontre d’une femme – qui nous vaut un portrait à fines touches, d’une étonnante qualité de présence –, le dialogue renoué avec un fils rebelle, la confrontation avec des témoins de son adolescence ou de sa jeunesse, enfin l’ultime chemin parcouru aux côtés de sa mère: telles sont les ponctuations de ce mois de la vie d’un homme dont les incertitudes et les hésitations, mais aussi les attentes et les ferveurs font écho aux nôtres.

Une filiation

Ce qu’il y a de plus beau et de plus émouvant à nos yeux, dans ce roman, c’est que le monde et les hommes y apparaissent «dans la bienveillance des jours et dans le renouvellement des cycles, des espèces et des générations».
Loin d’être triomphante ou dogmatique, la foi du protagoniste, mêlée de doute et de reconnaissance, est essentiellement conscience du mystère et célébration des choses de la vie, ou bien attente de «ce quelque chose de Dieu qui n’est jamais entré dans aucun de nos langages»…
Or l’écriture de Jean-Pierre Monnier, à la fois elliptique et musicale, tantôt précise à l’extrême, voire un peu recherchée, et tantôt mimant les tâtons et les trébuchements de la pensée, illustre admirablement la quête de son personnage, dans une lumière déclinante qui porte en elle la promesse d’un renouveau.

JEAN-LOUIS KUFFER, Le Matin, 1986


Jean-Pierre Monnier
naît le 20 décembre 1921 dans le sud du Jura suisse, à Saint-Imier. Il passe son enfance à Tramelan, fait des études de lettres à Berne et à Neuchâtel, ville dans laquelle il enseignera au Gymnase durant quarante ans.
«Je parle, dira-t-il, des hautes terres du Jura suisse, d’un lieu qui est à moi sans discontinuité depuis des générations.» De cette terre que «tant de ciels dans l’année» renouvellent, de ces «hautes terres» et dans leur horizon, Jean-Pierre Monnier est allé, en plus de quarante années d’écriture, vers une œuvre qui passe par des romans et un récit, lesquels sont ponctués, en repères, par trois essais.
Le premier livre de Jean-Pierre Monnier, L’Amour difficile, paraît à Paris, aux Éditions Plon, en 1953, après qu’il s’est lié à Pierre de Lescure (le fondateur des Éditions de Minuit) et à de jeunes écrivains avec qui il participe à la création de la revue Roman. Le livre, amplement salué par la critique d’alors et dans les meilleures colonnes, est suivi, chez le même éditeur, de La Clarté de la nuit, roman qui recevra le Prix Veillon en 1957. Quatre ans plus tard viendra, à la même enseigne éditoriale, son troisième roman, Les Algues du fond (Prix Schiller).
L’œuvre de Jean-Pierre Monnier (plusieurs fois traduite en allemand) est publiée ensuite en Suisse. Après La Terre première viendra le temps du premier essai, L’Âge ingrat du roman (dans lequel, c’était en 1967, il se confronte aux modes du Nouveau Roman), puis de L’Arbre un jour (1971) et de L’Allégement (1975), ce récit qui sera l’objet d’un film du cinéaste Marcel Schüpbach. Le deuxième essai, Écrire en Suisse romande entre le ciel et la nuit, paraîtra en 1979, auquel succédera, en 1986, le roman qu’on tient, dont le titre est tiré d’un vers de Mallarmé, Ces vols qui n’ont pas fui.
Le dernier livre de l’écrivain est Pour mémoire, cet essai où est dit son parcours et dans lequel est à nouveau défini son rapport à l’écriture et à la lecture, ce livre qui se clôt sur cette phrase: «Peut-être ai-je fini par m’accepter, tel que je suis.» Le temps d’écrire: d’aller vers un temps, accordé.
Jean-Pierre Monnier est mort, dans sa maison d’Épautheyres (canton de Vaud) le 29 novembre 1997, quelques jours après la parution de l’ensemble de ses œuvres.

Jean-Pierre Monnier, Ces vols qui n'ont pas fui , Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 208 pages

 

Page créée le 22.02.06
Dernière mise à jour le 22.02.06

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