| 
 
         
          |  |   
          | Collection CamPoche
 page 1 - 
              page 2 - 
              page 3 - 
              page 4 - page 5 - page 6  - page 7 - page 8  - page 9 - page 10 - page 11
 |   
          | Anne-Lise 
            Grobéty / Infiniment plus |   
          | 
 
               
                |  
                    
 ISBN 2-88241-179-0 | 
                     
                      | Beaucoup de choses se bousculent 
                          et se mettent en place au cours dInfiniment 
                          plus, le roman dAnne-Lise Grobéty. 
                          On pourrait définir le thème du livre 
                          comme un double mouvement de désarroi, de dispersion, 
                          de vertige et, inversement, de prise de conscience et 
                          maîtrise de soi. La contradiction ou, pour mieux 
                          dire, le déchirement, est au cur de ce 
                          beau récit intense, dramatique et fervent, à 
                          la fois tourné vers un passé quil 
                          tente de ressusciter avec des joies et des plaies, ses 
                          découvertes, et vers un présent, non pas 
                          apaisé, mais réconcilié
 Georges Anex, Journal 
                          de Genève Rares sont les romans face auxquels il conviendrait 
                          non pas daligner des mots mais de se taire. 
                          Infiniment plus est de ceux-là. Il ne sagit 
                          pas ici dun silence critique ou de réprobation, 
                          mais dun silence de respect, dadmiration, 
                          osons le mot. Résumer Infiniment plus serait 
                          lui enlever lessentiel, le vertige des mots, la 
                          perfection de phrases qui disent le douloureux cheminement 
                          dune femme au bout delle-même. Anne-Lise 
                          Grobéty entre lentement dans son récit, 
                          en hésitant, se demandant par quoi il faudrait 
                          commencer et où est le commencement
 Monique Balmer, Femina |  |   
                | 
 
                     
                      | Née en 1949 à La 
                          Chaux-de-Fonds, Anne-Lise 
                          Grobéty étudie à la Faculté 
                          des lettres de lUniversité de Neuchâtel 
                          et effectue un stage de journalisme. Elle commence à 
                          écrire très tôt, et elle a dix-neuf 
                          ans lorsque paraît son premier roman. Après 
                          un deuxième roman, elle ralentit son activité 
                          littéraire pour soccuper de ses enfants. 
                          Dans le même temps, elle sengage politiquement 
                          et siège pendant neuf ans comme députée 
                          socialiste au Grand Conseil neuchâtelois. Son 
                          mandat achevé et ses filles devenant plus autonomes, 
                          Anne-Lise Grobéty renoue avec lécriture 
                          en 1984.Anne-Lise Grobéty se fait connaître du 
                          grand public dès son premier roman, Pour mourir 
                          en février, couronné par le Prix Georges-Nicole. 
                          La suite de son uvre remporte le même succès: 
                          le Prix Rambert et deux Prix Schiller lui ont notamment 
                          été décernés. Parmi ses 
                          publications les plus importantes, les romans Zéro 
                          positif et Infiniment plus, tous deux traduits 
                          en allemand, et les recueils de nouvelles La Fiancée 
                          dhiver et Belle dame qui mord. Elle 
                          a reçu le Grand Prix C. F. Ramuz en 2000 pour 
                          lensemble de son uvre, et le Prix Saint-Exupéry-Valeurs 
                          Jeunesse de la francophonie 2001 ainsi que le Prix Sorcières 
                          2002 pour Le Temps des mots à voix basse.
 Ses narratrices cherchent à affirmer leur identité 
                          féminine, à une époque où 
                          la présence des femmes en littérature 
                          commence à saffirmer. Anne-Lise Grobéty 
                          est donc aussi fortement concernée par la condition 
                          de la femme écrivain, par les aspects historiques, 
                          formels et politiques de lécriture féminine, 
                          mais elle poursuit surtout une exploration de la langue 
                          dans une tonalité bien à elle.
  Anne-Lise Grobéty, Infiniment 
                          plus, Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 
                          368 pages.   |  |  |   
          | Élisabeth 
            Horem / Shrapnels |   
          | 
 
               
                |  
                    
 ISBN 2-88241-180-4 | 
                     
                      | Comment vit-on à Bagdad 
                          aujourdhui: Peut-on faire de la littérature 
                          avec une année de vie à Bagdad? À 
                          ces deux questions la romancière Elisabeth Horem, 
                          femme de diplomate en poste en Irak, répond par 
                          laffirmative en publiant ce roman-journal, des 
                          «impressions de la vie un peu étrange» 
                          quelle mène là-bas.Nous sommes loin des reportages et des thèses. 
                          Une année dobservation, de vie malgré 
                          tout, malgré la violence, malgré la peur. 
                          Une année décrivain, avec le travail 
                          décriture cloîtrée, fenêtres 
                          fermées, des aventures minuscules, des découragements 
                          et des bonheurs gagnés sur la peur. Une année, 
                          cest aussi le rythme des saisons, avec quelques 
                          sorties, du poisson grillé et Babylone, si loin 
                          si proche, quon ne reverra plus.
 La vie quelle décrit, avec ses gardes du 
                          corps omniprésents, la chute des grenades, la 
                          voiture blindée, cest un cercle qui se 
                          rétrécit. Lenfermement progressif 
                          avec la haine derrière la porte. Il y a quand 
                          même une soirée de poésie. Puis 
                          des morts inconnus
 puis des morts quon pourrait 
                          connaître. Le jardinier, lui, continue de faire 
                          pousser des plantes, la gourmandise, un chat et Mozart 
                          font parfois oublier la violence. Pas longtemps. Le 
                          texte dElisabeth Horem est à lire absolument 
                          comme un témoignage littéraire de haut 
                          vol, une aventure de mots serrée et forte, sans 
                          concession au sensationnel.
 Didier Pourquery, Métro |  |   
                | 
 
                     
                      | 
À Bagdad, où 
                          les enlèvements pullulent, il lui faut renoncer 
                          à avoir un sac à main, à décrocher 
                          le combiné du téléphone, à 
                          ouvrir une porte toute seule, mais apprendre en revanche 
                          comment se comporter en cas dattaque à 
                          la grenade ou essayer « du moins davoir 
                          une idée de la chose ». Elisabeth Horem 
                          voudrait bien envoyer des lettres, mais il ny 
                          a plus de timbres, et pas encore internet. «Elle 
                          est en Irak, mais elle nen voit rien, nen 
                          verra rien ou peu sen faut», hormis à 
                          la télévision
 Shrapnels, du nom 
                          de ces projectiles de métal qui séchappent 
                          des engins explosifs et qui font tant de ravages, est 
                          un livre saisissant et important. Faites passer. Alexandre Fillon, Madame 
                          Figaro Elisabeth 
                          Horem, française et suisse, a étudié 
                          à Paris. Elle a publié Le Ring (1994, Prix Georges-Nicole 
                          1994, Prix de la Commission de littérature du 
                          Canton de Berne 1994 et Prix Michel-Dentan 1995), 
                          Congo-Océan (1996, Prix dencouragement 
                          de la Ville de Berne), Le Fil espagnol (1998) 
                          et Le Chant du bosco (2002), quatre romans dont 
                          les critiques ont souligné la remarquable qualité 
                          décriture et latmosphère détrangeté 
                          et de mystère qui sen dégage.
 Elisabeth Horem a séjourné à Moscou, 
                          à Prague et dans plusieurs pays arabes dont lIrak 
                          (2003-2006), évoqué dans Shrapnels. 
                          En marge de Bagdad (2005). Elle vit maintenant 
                          à Tripoli (Libye).
 Elisabeth Horem, Shrapnels, Bernard 
                          Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 208 pages.   |  |  |   
          | Gilbert 
            Salem / À la place du mort |   
          | 
               
                | 
 
                     
                      | 
 ISBN 2-88241-181-2 | 
                           
                            |  A notre reconnaissance 
                                devrait pourtant sen ajouter une autre. 
                                Celle de nimporte quel lecteur, aussi éloigné 
                                soit-il des cercles journalistiques, qui trouvera 
                                dans le livre de Gilbert Salem un récit 
                                dune beauté poignante, où 
                                lamitié qui en occupe le cur 
                                ne cesse de croître par-delà la mort. 
                                À la place du mort est un livre décrivain, 
                                même si cest un journaliste qui tient 
                                la plume.La première partie va au rythme dun 
                                dépouillement grandissant. Pascal-Arthur 
                                perd dabord sa femme, Gina, une Haïtienne 
                                au rire sauvage, un tourbillon de parfums et détoffes 
                                colorées («Cest par la maladie 
                                quils sétaient rencontrés, 
                                quils avaient tenté détablir 
                                une vie commune, toute jalonnée daléas 
                                et dembûches, et quils avaient 
                                fini par saimer»). Puis cest 
                                son corps qui labandonne, le goût 
                                des aliments qui sestompe, les chairs qui 
                                fondent, une part toujours croissante de lui-même 
                                qui le quitte. Jusquà la perte de 
                                la vie. Non, lapproche de la mort ne rend 
                                pas nécessairement plus sage. Oui, la vie 
                                ne paraît peut-être jamais si belle 
                                quau moment où on va la perdre.
 Passé la disparition et lenterrement 
                                de Pascal-Arthur à lombre dun 
                                prunier, dans le cimetière de Lussy-sur-Morges, 
                                Gilbert Salem évoque cette présence 
                                de lami qui continue à le hanter, 
                                qui habite même son corps, qui lui donne 
                                détranges douleurs à chaque 
                                anniversaire de son décès, ne cesse 
                                de laccompagner dans la vie comme il lavait 
                                lui-même accompagné vers la mort.
 |  |   Cest un pas de deux qui se poursuit. 
                    Une danse où le mort et le vif sétreignent 
                    mutuellement dans un poudroiement de lumière. Les vignes 
                    de La Côte, la Toscane, les amours de lun, les 
                    tentations religieuses de lautre, la présence 
                    et labsence, tout cela se met à tournoyer dans 
                    un récit fluide, dune pureté cristalline, 
                    où la beauté sensible du monde se trouve célébrée 
                    avec une grâce mystérieuse de derviche. Michel Audétat, L'Hebdo La réédition en poche 
                    de ce très beau livre damitié est bienvenue. 
                    Cest en effet, plus quun récit linéaire 
                    en hommage à un frère-confrère disparu 
                    prématurément: une espèce de psaume affectueux 
                    où lauteur dit autant les rires complices et 
                    les joies partagées que sa peine et le deuil des enfants 
                    de Pascal-Arthur Gonet. Au fil de nombreuses digressions et 
                    autre évocations, Gilbert Salem compose un tableau 
                    qui est à la fois portrait, autoportrait indirect, 
                    mais aussi célébration de la Côte, du 
                    lac, de la vie, de la lumière et de lombre. Alain Noverraz, Librairie 
                    Payot Vevey, Mon choix, 24 Heures Enquêteur, reporter et chroniqueur 
                    depuis dix-neuf ans au journal 24 Heures, à Lausanne, 
                    Gilbert Salem est né 
                    en 1954 en Iran, dans une famille de chrétiens libanais 
                    en exil. Il vit en Suisse romande depuis sa petite enfance. 
                    Gilbert Salem est l'auteur d'une biographie sur Jacques Chessex 
                    (en collaboration avec Jérôme Garcin) et d'un 
                    essai sur Gustave Roud. En 1995, il a publié son premier 
                    roman, Le Miel du lac (Prix littéraire Lipp 
                    Genève 1996 et Prix Alpes-Jura 1996), suivi par les 
                    récits À la place du mort (Prix des Auditeurs 
                    1997 et Prix Genève-Montréal 1997) et Le 
                    Puzzle amoureux (2000). Gilbert Salem, A la place du mort, Bernard 
                    Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 240 pages   Page créée le 16.11.06Dernière mise à jour le 16.11.06
 
 |  |   
          | © "Le Culturactif 
              Suisse" - "Le Service de Presse Suisse" |  |