Mini-messages au crépuscule
Ça commence par un mot
venu d’elle, rien que pour rire et s’amuser.
On lui répond par une bêtise douce, rien
que de tendresse innocente, du genre " Hello
! douce très chère, l’après-midi
tire à sa fin. Doux rêve du soir…
:-) " Ça s’est fait par message court
par téléphone ou par mail, short message
SMS comme on dit. Et un dialogue s’installe.
Elle écrit :
— Il n’y a rien de
plus doux que la douceur du duvet sur la peau en fin
d’après-midi.
— Et, le matin, les plumes
de l’oreiller dans lequel on s’enfonce sont
si douces aussi… qu’on répond.
— Encore plus douces,
maintenant dodo, bonne nuit et à demain.
— Oui… Bonne nuit
et de très beaux rêves…
Bêtises douces, on vous
dit. Imaginez : l’après-midi, comme d’habitude
étiré interminablement, tout l’ennui
de l’hiver qui a fondu sur vous, rien à
espérer d’autre que dormir. ça
ne peut que finir ainsi, un tel après-midi,
pour oublier l’ennui gris, la langueur grise
d’un long jour incertain : dans la douceur peut-être
d’un rêve, sous la douceur d’un duvet
sur la peau.
Rien de plus doux, on vous
dit.
La présentation des
SMS d’Itineris sur Internet est parfaitement
sublime lorsqu’elle évoque le " charme
romantique d’un télégramme version
high-tech " et vous donne ce délicieux
exemple : " Je t’aime le mardi aussi. "
C’est doux, c’est tendre et c’est concis,
ça dit plus que tout et c’est beau. Enfin…
on a le droit de penser que c’est beau ; le droit
d’aimer…
Et justement : on est mardi
;-)
© jean-pierre.cousin@bluewin.ch
ma 13/02/2001
