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Amour

Petite chronique d’amour

L’amour, ça n’a pas de commencement, ça finit nulle part, on ne sait pas quand ça commence, ça finit ; ça fait pleurer quelquefois, ça rend aussi le bonheur si heureux…

D’abord

il y a l’amour qui revient, plus fort, vous vous remettez à aimer plus fort encore celle que vous aimez si fort déjà, vous pensez tout le temps à elle, vous ne faites plus que penser à elle, vous ne pensez rien qu’à elle. Et puis

il y a ce désespoir, vous savez cet amour impossible, aussi fou insensé qu’impossible, vous savez que vous resterez pour elle l’amoureux (au sens qu’avait ce terme dans les pièces du théâtre classique que vous lisiez à l’école), que vous ne serez jamais l’amant (au sens aussi qu’avait ce terme dans les pièces classiques que vous lisiez à l’école, enfant — l’amant est aimé en retour, l’amoureux pas), ou tout au moins vous pensez cela, vous aimeriez peut-être vous tromper mais vous pensez cela et le dimanche soir en est triste, c’est déjà triste, un dimanche soir, mais avec ça, un dimanche soir, c’est encore plus triste, encore plus triste que triste, désespérant, vous oseriez presque le dire.

Vous ne demandez au fond pas grand chose. D’être au moins simplement l’ami, l’ami cher, l’ami amoureux et cher. L’ami aimé…

Vous vous tiendriez ensemble. Main dans la main peut-être. Vous vous regarderiez dans les yeux. Embrasseriez.

Embrasseriez seulement.

Vous parleriez. Vous parleriez longtemps de livres et de littérature. Vous parleriez de l’écriture. Des mots. Des phrases que l’on peut s’échanger sur un balcon à dix heures et demie du soir en été.

Vous vous enlaceriez.

Enlaceriez seulement.

C’est tout.

De gros câlins, ce n’est pas grand chose. Mais c’est tout ce que vous espérez : une amitié amoureuse, une amoureuse amitié.

Mais pourquoi l’aimez-vous ? Cette femme-là, pas une autre… Vous ne le savez pas. L’amour, ça ne s’explique pas. Les sentiments ne se commandent pas. Parfois, ils se maîtrisent. On peut relire " Bérénice " pour réfléchir à cela.

Comment finissent les histoires d’amour ?

Beaucoup d’entre les plus belles ont très mal fini : Tristan et Iseut, Roméo et Juliette, Love Story… De celles qui finissent bien, on ne connaît pas la vraie fin. Les plus belles des histoires d’amour sont celles qui ne finissent jamais.

On aime. C’est tout. Et c’est tout ce que l’on écrira.

jean-pierre.cousin@bluewin.ch
Di 04/06 – sa 08/07/2000.

 

Page créée le 09.08.00
Dernière mise à jour le 09.08.00

 

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