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Collection Histoire - Collection Médias et histoire
Collection Antilogies / Ecrits philosophiques - Collection Existence et Société -
Collection histoire.ch
- Collection Littérature - Collection histoire moderne - Collection «Trait noir»
 

  Collection histoire.ch

Sabine Christe, Nora Natchkova, Manon Schick et Céline Schoeni / Au foyer de l'inégalité.
La division du travail en Suisse pendant la crise des années 30 et la Deuxième Guerre mondiale
ISBN 2-940146-56-X

Ces études historiques font la démonstration que la segmentation et la hiérarchisation du marché du travail ne reflètent pas des faits « naturels ». Il s’agit bien au contraire de l’effet de modèles culturels qui reposent sur des choix délibérés et surtout d’un long travail social de différenciation qui fait apparaître le statut inférieur des femmes comme la simple expression économique et sociale d’une réalité prétendument naturelle, car basée sur le biologique.
Cette construction sociale ainsi naturalisée engage à chaque période historique de nombreux acteurs, mais ses résultats restent toujours ouverts. Si, dans la période étudiée, la division sexuelle du travail est certes maintenue à travers les évolutions conjoncturelles, les mutations sur le marché de l’emploi et la rationalisation des tâches, il aura fallu d’énormes investissements politiques pour produire ce résultat. En le reconstruisant, ces études de cas illustrent un aspect fondamental de la domination masculine.

Table des matières

Nora Natchkova et Céline Schoeni
Entre angoisses masculines et profit patronal : jalons de l'évolution du travail féminin en Suisse (1888-1945)

Céline Schoeni
La lutte contre les doubles salaires et l'emploi féminin dans les années 30

Nora Natchkova
Etudes de la politique patronale face à la main-d'oeuvre féminine en Suisse (1939-1946)

Manon Schick
Les ouvrières chez Paillard : le caractère transversal de la discrimination sexuée (1937-1948)

Sabine Christe
"A travail égal, salaire égal", une revendication féministe? Les conflits du cadran métal (1937 et 1946)

 

Thomas David, Bouda Etemad, Janick Marina Schaufelbuehl / La Suisse et l’esclavage des Noirs
ISBN 2-940146-52-7

En septembre 2001, la Suisse a signé, avec 162 autres pays, la déclaration de Durban élaborée au terme de la troisième Conférence mondiale contre le racisme, reconnaissant que « l’esclavage et la traite des esclaves constituent un crime contre l’humanité». Tout en s’associant à cette occasion a la communauté internationale, la Suisse a voulu marquer sa différence en soulignant, par la voix de son représentant, qu’elle n’avait « rien a voir avec l’esclavage (ou) la traite negrière ».

Au vu de ce que révèle ce livre, ce point de vue n’est guère défendable. Il y est établi qu’aux XVIIIe et XIXe siècles des marchands, des maisons de commerce et des financiers suisses ont été impliqués dans la traite des Noirs soit en fournissant des produits contre lesquels étaient échangés des captifs noirs sur les cotes africaines, soit en participant à au moins une centaine d’expéditions négrières lancées avec des navires baptises La Ville de Basle, Les 13 Cantons, La Ville de Lausanne, Le Pays de Vaud ou L’Hélvétie. Au total, les Suisses auraient directement ou indirectement contribué à la déportation de quelque 175'000 Noirs vers les Amériques.

Ce livre révèle par ailleurs que des Hélvètes n’étaient pas seulement des négriers, mais également des esclavagistes, et qu’ils ont de surcroit contribué à maintenir le système américain de plantation esclavagiste. D’un côté, ils ont exploité des Noirs sur des plantations dont ils étaient les propriétaires dans les Caraibes et sur le continent américain. De l’autre, des soldats confédérés ont participé à la répression de révoltes d’esclaves.

En Suisse, comme dans le reste de l’Europe, de telles pratiques n’ont pas manqué d’être dénoncées par des associations antiesclavagistes, apparues dans plusieurs cantons au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Ce livre caractérise pour la premiere fois le mouvement abolitionniste suisse en scrutant les motivations, les valeurs et les arrières pensées de ses membres.

L’implication dans l’esclavage des Noirs a été en Suisse principalement l’affaire de firmes privées et de particuliers. En deux siècles, le Conseil fédéral n’est intervenu sur ce registre qu’a deux reprises. En 1864, il dut se prononcer sur la situation de planteurs esclavagistes suisses au Brésil. Tout en déplorant que des « familles suisses (…) y soient devenues des planteurs possédant des esclaves », le Conseil fédéral s’est abstenu de demander la libération de leur main-d’œuvre servile. Cela serait priver ces familles « d’une partie de leur fortune légitimement acquise ». « C’est là, conclua le Conseil fédéral, ce qui répugne à nos idées de moralité et de justice ». C’etait privilégier la logique économique sur toute autre considération.

Cent cinquante ans plus tard, dans une déclaration datée de juin 2003, le Conseil fédéral se prononcera sur la participation suisse a la traite négrière. Avec le même pragmatisme. Il « regrette (…) que différents citoyens suisses (aient) étaient impliqués de près ou de loin (dans le) commerce transatlantique des esclaves ». Le gouvernement fédéral se dit « disposé a soutenir le réexamen (…) du passé». Il y voit cependant une limite qui exclut toute demande de réparations : « Les générations actuelles ne sauraient être tenues pour responsables des erreurs commises par leurs aïeux».

 

Gérald et Silvia Arlettaz / La Suisse et les étrangers. Immigration et formation nationale (1848-1933)
ISBN 2-940146-46-2

L’immigration et la présence étrangères en Suisse constituent aujourd’hui un fait social, politique, économique et culturel de première importance. Ce fait n’est cependant pas nouveau puisqu’il a pris de l’ampleur des la seconde moitié du XIXe siècle.
La Suisse et les étrangers apporte une synthèse de cette histoire de l’immigration, avec une présentation du flux migratoire et, surtout, de la politique migratoire des autorités ainsi que des grandes tendances de l’opinion. L’étude révèle un changement de perspectives en matière de contrôle des étrangers et de naturalisation qui s’opère au cours de la Première Guerre mondiale. Ce changement aboutira a un dispositif législatif qui constituera le fondement d’une politique nationale reposant sur la crainte des étrangers et sur la volonté d’en contrôler les mouvements.

Gérald Arlettaz, docteur ès lettres, est adjoint scientifique aux Archives fédérales et rédacteur de la revue Etudes et Sources. Historien, il a publié de nombreuses études sur l’immigration et l’intégration des étrangers ainsi que sur l’émigration suisse, les tendances politiques et idéologiques au XIXe siècle et les finances fédérales.

Silvia Arlettaz, docteure es lettres, est assistante-docteure a l’Université de Fribourg. Elle a publié plusieurs études sur l’immigration, sur la citoyenneté, ainsi que sur les périodes de l’Helvétique et de la Médiation.

 

Claude Hauser / L’aventure du Jura. Cultures politiques et identité régionale au XXe siècle
ISBN 2-940146-41-1

Un quart de siecle apres l’entree en souverainete de la Republique et Canton du Jura, la fameuse “Question jurassienne” demeure et interroge notre present. Si elle n’occupe plus le devant de l’actualite, elle marque encore la memoire collective helvetique.

Ce livre retrace l’histoire d’un essor identitaire et national qui fut tout sauf tranquille, suivant ou anticipant les grandes crises et evolutions du XXe siècle: poussees nationalistes et ideaux federalistes, cultures de guerre et antimilitarisme, decolonisation et mouvements contestataires… Le processus qui a abouti a la creation du 23e canton suisse a en effet largement depasse les limites d’un conflit Berne-Jura, en ebranlant les fondements politiques de la Confederation.

Ce livre propose une interpretation globale du conflit jurassien en le replaçant dans son cadre geographique, ideologique et culturel. Comprendre l’aventure du Jura au XXe siecle revient en effet a analyser les cultures politiques des principaux acteurs et mouvements qui s’y sont engages.

 

Laurence Marti / L'invention de l'horloger. De l'histoire au mythe de Daniel JeanRichard
ISBN 2-940146-36-5

En 1766 paraît pour la première fois un récit relatant l'introduction de l'horlogerie dans les Montagnes neuchâteloises par le dénommé Daniel JeanRichard

Ce texte fondateur, repris et transformé à de multiples reprises, alimente la mémoire collective régionale depuis plus de deux siècles, et ses différentes versions témoignent des préoccupations économiques propres à chaque époque. Il a donné lieu à une production artistique importante (statue, peintures, roman, gravures, etc.) et Daniel JeanRichard, élevé au rang de héros local, puis national, a été célébré lors de plusieurs fêtes organisées en son honneur.

En suivant l'histoire de ce récit, ce livre offre une approche originale de la manière dont la Suisse est progressivement passée d'une culture agricole à une culture industrielle.


Gianni Haver et Pierre-Emmanuel Jaques / Le spectacle cinématographique en Suisse (1895-1945)
ISBN 2-940146-37-3

En Suisse, durant les cinquante premières années du cinéma, un important parc de salles se développe, tout comme un riche réseau de distribution et une production locale régulière quoique relativement modeste.

En analysant ces trois différents niveaux, Le spectacle cinématographique en Suisse ne se penche donc pas uniquement sur les films. Une importance centrale est donnée à la séance, qui constitue le moment où un public découvre un programme constitué à son intention.

Son analyse permet d'évoquer des aspects aussi bien architecturaux, économiques, sociaux, législatifs que culturels. Trois axes principaux ont été définis : le premier tourne autour de la salle et de sa programmation ; le second aborde des aspects législatifs et économiques ; le dernier porte sur les représentations véhiculées par les films et sur la réception.

La perspective adoptée permet d'organiser l'ensemble des territoires occupés par le cinéma. En se concentrant sur le "cinéma en Suisse" et non pas seulement sur le "cinéma suisse", elle propose d'explorer le vaste domaine de la consommation des films, sans se concentrer exclusivement sur la production nationale.


Page créée le 28.04.04
Dernière mise à jour le 09.11.04

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