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Parutions 2011
 

 

Dimitri Skopelitis, Dimitri Zufferey / Construire la Grèce (1770-1843) nouveau
2011, 407 pages, ISBN 978-2-88901-027-1
La Grèce est le premier État moderne et européen né de l'Empire ottoman. Des mouvements intellectuels comme les Lumières et le libéralisme, ainsi que l'identité nationale naissante, seront le socle à partir duquel les hétairies puis les clephtes partiront au combat. Après la reconnaissance de la légitimité de la lutte et de l'indépendance, avec le soutien philhellène occidentale, la Grèce devient un État reconnu par les Puissances. Tout est européen dans son édification: l’État de droit, les administrateurs bavarois et l’ingérence des Puissances.
Depuis la nomination du premier gouverneur, Jean Capodistrias (1828) jusqu’à l’arrivée du roi Othon (1832), la Grèce s’exerce aux acquis démocratiques. Ces esquisses républicaines seront interrompues par l’assassinat du premier gouverneur. Avec la monarchie, la Grèce prend un virage qui l’éloigne des idéaux de liberté, mais les pressions constitutionnalistes obligeront Othon à accepter le principe d’une monarchie constitutionnelle, le 3 septembre 1843.
Cet ouvrage porte sur la naissance et la mise en place de la Grèce moderne dans les années 1770-1843. Il fait la synthèse de cette période dans une perspective de continuité des différents courants et idéologies qui ont mené à la "renaissance" de la Grèce.

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Marc Perrenoud / Banquiers et diplomates suisses (1938-1946)
2011, 543 pages, ISBN 978-2-88901-030-1
La place financière suisse pendant la Seconde Guerre mondiale a été analysée en particulier par la Commission Bergier et par d'autres historiens. Cet ouvrage analyse les relations entre banquiers et diplomates suisses de 1938 à 1946 en approfondissant et en élargissant les travaux déjà publiés. Les rapports entre les milieux financiers et les diplomates suisses sont très importants au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les belligérants bénéficient des multiples prestations de la place financière suisse, tandis que les autorités politiques sont de plus en plus sollicitées: elles accordent des crédits pour financer les relations avec l’Axe et avec les Alliés, en acceptant ainsi des risques liés à l’évolution de la guerre. Elles sont impliquées dans les efforts pour répondre aux critiques des Alliés à cause de l’or et d’autres valeurs pillés par les nazis et parvenus en Suisse. En 1944-1946, l’isolement international de la Confédération oblige les autorités politiques à intervenir pour justifier les transactions opérées par les milieux d’affaires et à agir pour promouvoir l’image d’une Suisse neutre et humanitaire.
Cet ouvrage se fonde sur les résultats des recherches de la Commission Bergier et les prolonge par des analyses fondées sur des archives suisses et étrangères.

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Françoise Gavillet-Mentha / Un métier désenchanté - Parcours d'enseignants secondaires (1970-2010)
2011, 189 pages, ISBN 978-2-88901-001-1
Depuis les années 1970, l’école secondaire a profondément changé, dans le prolongement des mutations sociales. L’école d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier; et le métier d’enseignant non plus.
Or, la génération des enseignant·e·s qui ont vécu l’ensemble de ces transformations arrive actuellement en fin de parcours professionnel. Sur la base d’entretiens, l’ouvrage présente et analyse les dimensions essentielles des changements intervenus. La perspective est sociologique et l’approche compréhensive. Il n’est pas question de méthodes d’enseignement, mais bien de ce qui constitue le cœur du métier, sa nature relationnelle: évolution de la relation aux élèves, des rapports avec les parents, pressions sociales croissantes sur l’école, perte de prestige du métier.
C’est l’écoute de ces enseignant·e·s qui est ici première, et qui fonde la réflexion. Ce parti est conforté par le constat qu’on entend rarement les enseignant·e·s s'exprimer sur leur pratique quotidienne du métier. A travers les nombreux extraits des entretiens, on mesure à la fois le socle commun de l’expérience professionnelle et la diversité des vécus individuels.
L'ouvrage dessine ainsi l’esquisse d'une biographie sociale de cette génération d'enseignant·e·s. Le désenchantement progressif qu'elle a éprouvé est celui de l’institution scolaire et du métier. Mais demeure le sens que chacun·e continue à donner au travail quotidien avec les élèves.

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Françoise Messant, Marianne Modak, Anne-Françoise Praz (éds) / Nouvelles Questions Féministes Vol. 30, No1
La production d'enfants
2011, 144 pages, ISBN 978-2-88901-052-3
Il y a une certaine ambivalence, voire de la méfiance, chez les féministes radicales face à la question des enfants, et ceci pour de bonnes raisons: d’une part, la production d’enfants est l’obstacle principal à l’égalité entre les sexes; d’autre part, la maternité a été historiquement construite comme étant incompatible avec la participation à la sphère publique, renvoyant ainsi les femmes au privé. Par ailleurs, tant les positions essentialiste que celles du sens commun, font de la maternité leur argument massue, à la fois preuve de l’existence d’une différence biologique entre les femmes et les hommes à l’avantage des premières, et justification du maintien de leur situation spécifique complémentaire dans l’ordre hétérosexuel existant.
Cette méfiance légitime des féministes radicales a eu pour conséquence un relatif désengagement de la réflexion critique sur la maternité et, plus généralement, sur la production d’enfant, laissant ainsi le champ libre à des débats peu pertinents. Relevons la vulgate psy sur la prétendue crise d’identité des femmes déchirées entre désir d’enfant et aspirations professionnelles; le sempiternel discours de la "conciliation travail - famille" qui incomberait aux seules femmes; des considérations quasi-réactionnaires sur le pouvoir abusif des femmes, capables d’infliger ou de refuser une paternité aux hommes, de monopoliser le pouvoir sur les enfants en cas de divorce, qui sont autant de manières d’occulter le travail fourni par les femmes dans cette fonction maternelle et les limites très concrètes que celle-ci impose à leur autonomie. On pense aussi au soi-disant irrépressible désir d’enfants chez ces dernières, que les différentes méthodes de procréation assistée et autres adoptions se chargeraient de combler.
Ces thèmes ressassés appellent selon nous de nouvelles problématisations de la part des féministes, en regard des contextes familiaux et professionnels actuels. A titre d’exemple, la revendication du "choix" d’avoir ou non des enfants pourrait être réactualisée. Alors que le féminisme des années 1970, avec le slogan "un enfant si je veux quand je veux", a mis fin à l’idée de la maternité comme destin, ce message reçoit une réception mitigée. Si le contrôle de la fécondité est un droit acquis – quoique la vigilance à ce propos soit de mise – l’identité féminine semble toujours et encore dépendre de la maternité, alors que l’identité masculine reste, elle, indépendante du statut paternel. Or, les conditions de réalisation du projet d’enfant sont toujours plus difficiles à réunir; on n’évoquera pas ici la question récurrente du "partage" des tâches entre les sexes, mais surtout le fait que notre société continue de considérer la question de la production d’enfants, et finalement de son propre devenir, comme relevant centralement de la sphère privée et dépendant des rapports de pouvoir intra-familiaux encore largement défavorables aux femmes.

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Norbert Furrer / ImageVade-mecum monétaire vaudois XVIe-XVIIIe
Systèmes et parités monétaires, cours d'espèces, prix, revenus et dépenses dans le Pays de Vaud sous le Régime bernois
2011, 129 pages, ISBN 978-2-88901-047-9
Le livre est en premier lieu un instrument de travail destiné aux historiens professionnels ou amateurs du Pays de Vaud à l'époque de la domination bernoise (1536-1798). On y présente, sous forme de tableaux et de documents d'archives les réalités monétaires, relativement complexes, notamment les systèmes monétaires vaudois et bernois, les parités entre systèmes monétaires en Suisse, l’évolution du cours des espèces d’or et d’argent étrangères à Lausanne et à Berne, des séries chronologiques de prix de biens et de services des séries de revenus (salaires journaliers et pensions annuelles), des exemples de dépenses hebdomadaires pour la nourriture et un modèle théorique de dépenses quotidiennes d’un ménage modeste et d'un ménage aisé. Il répond à des questions du genre: 
Combien de deniers contenait un gros lausannois au XVIe siècle? Quel était le rapport entre florin petit poids vaudois et batz bernois au XVIIe siècle? Quel était le cours du louis d’or vieux ou de l’écu blanc neuf à Lausanne en 1751? Combien coûtait le pain de froment ou la paire de souliers? Que gagnait un cordonnier ou une lessiveuse par jour, un pasteur, un fontenier, un guet de nuit par année? Quel pouvait être le budget d’un ménage aisé et d’un ménage modeste?
Ce vade-mecum est conçu comme un outil pour servir à l’histoire du Pays de Vaud sous le Régime bernois (1536-1798). Il contient en outre des illustrations et un glossaire monétaire allemand-français, français-allemand et constitue le premier volume d’une série conçue et soutenue par les Archives cantonales vaudoises.

 

Page créée le 05.04.11
Dernière mise à jour le 10.05.11

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