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Editions Antipodes

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editions@antipodes.ch
http://www.antipodes.ch
Tél. et fax: 41 21 311 93 40

 


Collection Histoire - Collection Médias et histoire
Collection Antilogies / Ecrits philosophiques - Collection Existence et Société -
Collection histoire.ch
- Collection Littérature - Collection histoire moderne - Collection «Trait noir»


 

  Hans Ulrich Jost / A tire d'ailes

Contributions à une histoire critique de la suisse
616 p., isbn 2-940146-65-9


L’histoire de la Suisse n’est pas faite de consensus mais de conflits, parfois violents, qu’une vision officielle lénifiante cherche souvent à masquer. Dans ce recueil de plus d’une trentaine d’articles, H. U. Jost s’inscrit dans une perspective internationale, considère les évolutions dans la longue durée et dépasse le cadre des analyses courantes pour proposer de nouvelles interprétations.

Les lieux du vrai pouvoir en Suisse, la fiction de la neutralité, l’Europe et le système helvétique, la politique culturelle de la Confédération, la figure dérangeante de Max Frisch, l’esthétisation de la politique comme arme antidémocratique, la sociabilité bourgeoise et l’appropriation du territoire, l’usage économique des biens des femmes dans le mariage, la faiblesse structurelle du mouvement ouvrier : autant de thèmes, parmi d’autres, qui nous font pénétrer dans l’atelier de l’historien.

Hans Ulrich Jost, Dr en histoire et philosophie de l’Université de Berne, est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lausanne depuis 1981, et enseigne aussi, depuis 2002, l’histoire sociale et culturelle des technologies à l’École polytechnique fédérale de cette même ville ; il prend aujourd’hui sa retraite, tout en poursuivant des projets de recherche au niveau européen.

Hans Ulrich Jost, A tire d'ailes, Editions Antipodes, 2005

 

  Malik Mazbouri / L'émergence de la place financière suisse (1890-1913)


597 p., isbn 2-940146-53-5


Entre la fin du XIXe siècle et la Première Guerre mondiale, le paysage bancaire helvétique connaît une métamorphose profonde. Deux gestes politiques majeurs sont à l’origine de ce phénomène: le rachat, à partir de 1898, des principales compagnies de chemins de fer privés par la Confédération, et l’ouverture, en 1907, de la Banque nationale suisse. Un type d’institution jusque-là freiné dans ses pleines possibilités d’expansion recueille les meilleurs fruits du mouvement qui s’engage: celui de la grande banque commerciale moderne.

De Zurich et de Bâle, la voilà qui commence de tisser son premier réseau de filiales, qui se dispute la fine fleur du monde industriel, mais qui s’adosse, aussi, à ses amies de Londres, Paris, Berlin, Vienne ou New York, pour développer ses affaires, tout en jouant des rivalités entre grandes puissances pour s’affirmer, déjà, sur les marchés d’Europe et du monde. La présente étude, fondée sur des archives privées inédites, retrace cette phase décisive de l’histoire bancaire suisse.

A l’analyse historique d’ensemble s’ajoutent les apports d’une démarche biographique et monographique originale : on y suivra la trajectoire d’un fils d’horloger graveur des montagnes neuchâteloises, Léopold Dubois, ex-instituteur devenu, vers 1900, l’un des principaux dirigeants bancaires helvétiques, et son action, jusqu’à la Première Guerre mondiale, auprès de l’établissement dont il devint le président, la Société de Banque Suisse, à Bâle (actuelle UBS), l’une des plus considérables banques commerciales de Suisse au XXe siècle.

Malik Mazbouri enseigne l’histoire suisse et internationale à l’Université de Lausanne.

Malik Mazbouri, L'émergence de la place financière suisse (1890-1913), Editions Antipodes, 2005

 

  Sandra Bott, Sébastien Guex, Bouda Etemad / Les relations économiques entre la suisse et l'Afrique du Sud durant l'apartheid

428 p., isbn 2-940146-66-7

Comment les relations économiques entre la Suisse et l'Afrique du Sud ont-elles évolué entre 1945 et 1990 ?
Quel rôle les banques et l'industrie helvétiques ont-elles joué dans le financement du régime de l'apartheid, dans l'écoulement de l'or sud-africain, ou encore dans les investissements effectués dans le cône sud de l'Afrique ?
Les milieux dirigeants suisses ont-ils développé des liens particulièrement étroits avec les autorités de Pretoria ?
L'attitude de la Suisse officielle a-t-elle été influencée par les sanctions internationales adoptées contre le régime d'apartheid ?
Cet ouvrage tente de répondre à ces questions, en se basant sur les archives qui ont été accessibles en Suisse et en Afrique du Sud.

Sandra Bott est assistante en histoire à l'Université de Lausanne. Sa thèse de doctorat porte sur les relations économiques entre la Suisse et l'Afrique australe (Afrique du Sud, Zimbabwe) en comparaison avec les Etats-Unis (1910-1994).

Sébastien Guex est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lausanne. Il a publié de nombreux travaux dans le domaine de l'histoire économique et sociale.

Bouda Etemad est professeur aux Universités de Genève et de Lausanne.
Ses recherches et ses publications portent sur l'histoire des relations Nord-Sud (XVIe-XXe siècles).

Sandra Bott, Sébastien Guex, Bouda Etemad / Les relations économiques entre la suisse et l'Afrique du Sud durant l'apartheid,
Editions Antipode, 2005

 

  Anne-Françoise Praz / De l'enfant utile à l'enfant précieux

Filles et garçons dans les cantons de Vaud et Fribourg (1860 et 1930)
654 p., ISBN 2-940146-54-3

De l’enfant utile, force de travail et source de revenu pour la famille, a l’enfant precieux qu’il faut eduquer et instruire, on assiste au tournant du 20e siecle a une veritable revolution. “Revolution silencieuse” mais combien importante, puisqu’elle a constitue un facteur decisif de prosperite et bouleverse les relations familiales.

En quelques decennies, nous assistons en effet à un double phenomene. D’une part, une baisse marquee et irreversible de la fecondite des couples; d’autre part, l’emergence de discours et de pratiques destinees a ameliorer la situation des enfants, qu’il s’agisse de la sollicitude accrue dont ont les entoure, de leur sante desormais mieux conservee, et surtout de l’instruction dont ils beneficient.

Dans la lignee des etudes qui ont tente de comprendre cet important tournant de l’histoire europeenne, cette recherche propose une reponse originale qui combine l’histoire des representations, la demographie historique, et introduit surtout une perpective encore negligee dans ce domaine: le genre.

L’analyse menee comparativement dans les cantons de Vaud et Fribourg permet d’obsever comment religion, politique, economie et genre se combinent pour construire des regards differents sur l’enfant. La recherche ne se contente pas d’une analyse des discours, mais montre comment ceux-ci modulent les politiques etatiques et influencent les strategies familiales, analysees au niveau micro-social dans quatre villages.

La reconstruction sociale des roles masculins et feminins dans cette epoque charniere se revele cruciale pour comprendre ce remodelage du statut de l’enfant. Elle eclaire d’un jour inedit les decalages entre regions protestantes et catholiques dans l’adoption du controle des naissances, generalement attribue jusqu’ici au seul impact d’une doctrine catholique hostile a la contraception. Elle demontre que l’industrialisation ameliore certes le niveau de vie, mais avec des consequences differentes pour les filles et les garçons. Autour d’un enjeu de pouvoir devenu crucial, l’acces au savoir, de nouveaux discours et de nouvelles pratiques reconstruisent des partages entre les sexes. Des partages encore pregnants aujourd’hui. Comprendre leur genese n’est donc pas inutile.

Anne-Françoise Praz, De l'enfant utile à l'enfant précieux, Editions Antipode, 2005

 

  Matthieu Leimgruber / Taylorisme et management en Suisse romande (1917-1950)

 

Le rendement, la flexibilité et les restructurations d'entreprises, publiques ou privées, sont aujourd'hui à l'ordre du jour. Quotidiennement, le "reengineering", la "qualité totale", le "juste à temps" ou encore le "salaire au mérite" sont présentés comme des adaptations nécessaires, voire inévitables. Sans des mesures de rationalisation drastiques, nous répètent à satiété leurs partisans, comment, en effet, faire face à la mondialisation, à l'exacerbation de la concurrence, ou encore à la crise ?

Les restructurations provoquent une intensification importante de l'exploitation du travail. La réduction des coûts et la restauration du profit - facteurs essentiels en temps de crise - font partie des logiques qui sous-tendent ces rationalisations.

Les méthodes managériales et d'organisation de la production mises en œuvre aujourd'hui ne sont pourtant pas apparues brusquement il y a une quinzaine d'années. Un retour sur le passé témoigne au contraire des similitudes qui existent entre la situation actuelle et une autre période troublée de l'histoire sociale et économique.

Matthieu Leimgruber, Taylorisme et management en Suisse romande, 1917-1950,
Editions Antipodes, 2001.

 

  Nic Ulmi et Peter Huber / Les Combattants suisses en Espagne républicaine

ISBN 2-940146-20-9

 

Bien présente dans la mémoire collective suisse, la figure du volontaire de la guerre d'Espagne demeure peu explorée dans l'historiographie helvétique. Spontanément, puis de manière organisée, huit cents personnes ont quitté notre pays pour s'engager dans la défense de l'Espagne du Front populaire. Si l'on rapporte ce chiffre à la population nationale, on obtient ce résultat surprenant : en dépit d'un cadre politique et légal particulièrement défavorable, la Suisse se place parmi les pays qui ont le plus fortement participé à la guerre !

Grâce à la richesse des sources moscovites et bernoises, cet ouvrage rassemble des renseignements sur une grande partie de ces hommes et femmes. Il brosse leur portrait collectif, restitue leur trajectoire et leur situation dans la Suisse du milieu des années 30, politiquement polarisée et économiquement en crise.

Ce livre présente l'expérience des volontaires en Espagne républicaine, entre une guerre conduite avec des bouts de ficelle et les forces contradictoires de la révolution sociale et de l'encadrement stalinien.

Ce livre décrit également leur retour dans une Suisse qui les condamne et qui refuse de leur accorder la reconnaissance qu'ils réclament.

Nic Ulmi et Peter Huber, Les Combattants suisses en Espagne républicaine, 1936-1939,
Editions Antipodes, 2001.

 

  Sébastien Guex, Mauro Cerutti et Peter Huber / La Suisse et l'Espagne de la République à Franco

ISBN 2-940146-21-7

 

Les textes rassemblés dans cet ouvrage donnent un tableau d'ensemble des rapports entre la Suisse et l'Espagne depuis la crise ouverte par le soulèvement nationaliste en juillet 1936, en passant par la Deuxième Guerre mondiale, jusqu'à l'après 1945, alors que le régime de Franco est frappé d'isolement par l'ONU.

Sont examinées, en particulier, la politique de la Suisse officielle, au niveau international mais aussi interne. Une large place est accordée aux actions de solidarité organisées par la gauche helvétique ainsi qu'aux relations économiques entre les deux pays.

Parmi les thématiques également abordées : le rôle de l'armée suisse ; l'influence de l'Entente internationale anticommuniste ; la guerre d'Espagne et le cinéma en Suisse romande ; la place des femmes dans les mouvements de solidarité ; la position des Eglises ; l'engagement des intellectuels.

Sébastien Guex, Mauro Cerutti et Peter Huber, La Suisse et l'Espagne de la République à Franco (1936-1946), Editions Antipodes, 2001.

 

  Sophie Pavillon / L'Ombre rouge

ISBN 2-940146-13-6 , 324

Au moment où la bataille de Stalingrad fait basculer la Seconde Guerre mondiale en laissant entrevoir l'imminence d'une victoire des Alliés sur l'Axe, un grand débat s'ouvre en Suisse à propos de l'URSS. Il s'agit de réexaminer les relations entre l'État fédéral et l'Union soviétique à la lumière des récents événements. Des milieux de plus en plus larges réclament un établissement de relations officielles avec l'URSS, que ce soit pour inscrire la Suisse dans les relations internationales issues de la guerre ou pour ouvrir à l'économie helvétique le grand marché russe. Dès lors, le régime autoritaire stalinien est évalué en fonction de ces enjeux; la dénonciation des crimes du stalinisme s'en trouve réduite à la portion congrue.

Le gouvernement de Staline refuse d'établir des relations diplomatiques avec la Suisse, en novembre 1944. Traitée de " profasciste " par les médias soviétiques, puis par une partie substantielle des médias internationaux, la politique du gouvernement suisse pendant la guerre est sévèrement critiquée. Après quelques escarmouches entre la gauche et les partis bourgeois, un front uni se soude en Suisse, pour veiller à ce que le pays sorte de son isolement international aussi rapidement que possible.

Sophie Pavillon, L'ombre rouge, Editions Antipodes, 1999.

 

Page créée le 19.11.01
Dernière mise à jour le 19.11.01

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