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L'invité du mois

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La parole à l'invité...

Passé

Lausanne Jardins '97

Présent

Nicolas Bouvier
Une exposition

Deux livres
Un CD

Avenir

Un film de Françis Reusser
"Guerre dans le Haut-Pays"

 

 

Jardins '97

L'an passé, Lausanne a innové en proposant au coeur de la ville, une réflexion et une exposition sous la forme de 34 jardins dont 14 peuvent encore être visités aujourd'hui.

"Le jardin comme point de vue sur la ville. Le jardin - et en particulier le jardin urbain - pour les rapports que peuvent tisser, avec bonheur, plante et construction. Le jardin pour prouver combien cet art ancien sait se montrer aussi très contemporain.

Des paysagistes, architectes et artistes suisses et européens, invités ou sélectionnés sur concours et sur dossier, ainsi que les jardiniers de la ville, ont exécuté et présentent trente-quatre nouveaux jardins au centre de la ville."

extrait d'une présentation faite sur le site de la ville de Lausanne

    Présentation par Pierre Starobinski
 

 

Lausanne Jardins'97

Transformer la ville, la rendre plus belle, modifier le regard de ses habitants sur ses quartiers. L'enrichir. Et pour ce faire utiliser le végétal, l’espace vert.
De tous temps les jardins ont accompagné les hommes. Il suffit de se rappeler le jardin d'Eden ou les jardins de Babylone. Dans le premier cas le jardin nous est donné par Dieu comme un "espace idéal d'existence", ce qui nous convient le mieux. Dans le deuxième cas l'homme essaie de modeler la nature à son goût, selon sa représentation du beau. Cette tentative ne connaît pas de fin et les modes d'expressions artistiques liés à l'art des jardins nous accompagnent tout au long de notre histoire.

Lausanne Jardins '97 a été l'occasion de donner la parole aux artistes (paysagistes, urbanistes, plasticiens) qui s'expriment aujourd'hui par l'art du jardin. Cette expérience a prouvé que le jardin contemporain existe et qu'il a sa place dans l'environnement construit, dans la ville. 34 nouveaux jardins ont été installés en ville de Lausanne le long d'un parcours en trois boucles. Le promeneur était appelé à découvrir la ville sous un autre jour. Lausanne s'est transformée en laboratoire du paysage urbain. Le temps des saisons s'est approprié la ville et a enrichi l'espace de pousses et de plantes, de céramiques et de sculptures. Le temps de dire aussi que ce qui borde un trottoir n'est pas forcément laid.

De cette expérience, Lausanne se retrouve enrichie de 14 jardins qui font partie de son patrimoine. Pari réussi. L'éphémère peut durer et transformer le paysage urbain. De cette aventure naît des interrogations: quelle ville veut-on? quelle place pour un urbanisme évolutif et réfléchi? quelle est le rôle du végétal dans la ville? qu'est-ce qu'un jardin urbain? A ces questions, l’association "Jardin Urbain" a tenté de donner des amorces de réponses en suscitant une foule d'initiatives: cinq expositions (musée Romain, musée de l'Elysée, musée des arts décoratifs, Fondation Claude Verdan, Archives de la construction moderne) et deux cycles de conférences (Hospices cantonaux sur le thème "Botanique science et art" et EPFL) ont enrichi l'aventure des jardins et donné un caractère unique à cette manifestation.

Le thème du jardin contemporain a interpellé les habitants de Lausanne et tous ceux qui se sentent concernés par l'évolution des villes. Il a réussi la mission ô combien difficile de fédérer, le temps d'un été, les divers partenaires culturels d'une ville.

Pierre Starobinski

A la demande d' Yvette Jaggi, alors Syndique de la Ville de Lausanne et de Lorette Coen Commissaire de Lausanne Jardins'97, Pierre Starobinski a présidé l’association "Jardin Urbain", organisatrice de la manifestation.

 

    Revue de presse
 

 

«Lausanne Jardins ‘97 » a suscité de nombreux articles de presse,
environ 300 dont une partie dans la presse étrangère

« ...Tout d’abord,il s’agissait de rappeler un fait communément admis dans les siècles précédents, mais presque effacés par l’urbanisation : le jardin relève de l’art au même titre que l’architecture ou la sculpture... »

« Deuxième objectif : inciter à un nouveau regard sur la ville..... »

« Troisième objectif enfin.....faire de l’ensemble de Lausanne Jardins ’97, avec ses jardins bien sûr, mais aussi avec ses expositions, conférences, projections de films, etc., une manifestation tout à fait exceptionnelle, unique en son genre, et, comme telle, susceptible d’attirer l’attention sur Lausanne, notamment outre-Sarine.

« ...le message a été répercuté et reçu bien au-delà de nos espérances, pourtant ambitieuses. Les plus grands journaux suisses et étrangers, la pressse professionnelle, les radios et télévisions d’ici et d’ailleurs ont parlé de l’initiative lausannoise comme d’une magnifique surprise, bien inspirée de surcroît "

Yvette Jaggi

9.10.1997


Certains projets invitent à une réflexion sur la définition du jardin. Si la luxuriante plantation de légumes de la «promenade Derrière-Bourg» (Jardiniers de la ville, secteur 2 et bureau d'étude du Service des parcs et promenades, Lausanne) nous rappelle que le jardin d'utilité peut fort bien être un jardin décoratif, le «paradis du Flon» (S. Ryffel-Künzler et Th. Ryffel, Uster. C. C. Gross et C. Matter, Zurich), quant à lui, nous renvoie à l'origine même du jardin. L'espace circulaire clos par les fagots enferme des cucurbitacées de toutes sortes, censés peu à peu envahir l’enclos. Symbole du paradis perdu, du jardin interdit, du lieu que l'on ne peut pénétrer, ce jardin dérobe au passant l'intérieur de son enclos.

Qu'est-ce à vrai dire qu'un jardin urbain? La ville au champs, ou la campagne à la ville? La «ficelle» (G. Clément et Ch. Ponceau, Paris), certainement l'un des projets les plus réussis, pose ingénuement la question au voyageur. Les talus qui bordent la ligne du métro Ouchy-Lausanne, - un site bien citadin qui ne semble pas se prêter à la réalisation d'un jardin -, ont pris un petit air champêtre. Des fleurs des champs sont semées par intervalle, sur des surfaces triangulaires, dans une harmonie subtile de blanc, de jaune et de rose. Le temps du bref trajet Ouchy-Lausanne, le voyageur oublie la ville, la campagne défile sous ses yeux. Joyeuse ou ironique, intellectuelle ou ludique, I'approche de la ville que proposent les intervenants se fait toujours par la mise en scène du végétal, même de manière indirecte comme dans «jeu d'illusion, jeu d'allusion» (E. Pauli. Ch. Eriksson, Zurich) ou «sur une musique de Sydney Bechet» (J. Scheurer, G. Aboujaoudé. D. Troillet. K. Müller, L. Scheurer. Lausanne). Le choix des titres, des plantes, celui des couleurs, des parfums, tout contribue à faire de chaque jardin une œuvre, éphémère certes, mais qui marque l’esprit du lieu. Cependant, plus que la réussite individuelle de tel ou tel jardin, c'est l'ensemble de la manifestation qu'il faut louer. Car chaque intervention ne remplit pleinement son rôle, chaque jardin ne prend véritablement son sens. que dans le vaste cadre de l'exposition. Une manifestation d'une telle ampleur ne peut être envisagée que dans une collaboration étroite entre ville, concepteurs et intervenants. Autour de l'exposition Lausanne Jardins 97, toujours sur le thème du jardin, une série de manifestations culturelles émanant de divers milieux ont vu le jour depuis le printemps. Citons, entre autres, les cycles de conférences organisés entre avril et juin par l'EPFL, I'Université de Lausanne et les Hospices cantonaux, qui ont servi en quelque sorte de discours liminaire, à la fois historique, artistique, théorique et scientifique. Parmi les nombreuses expositions consacrées aux jardins, à leurs créateurs ou à la botanique. il convient de nommer celle qui se tient aux Archives de la Construction Moderne, intitulée «Jardin de papier», consacrée aux dessins et plans de jardins et qui semble clore la saison.

Le grand succès que Lausanne Jardins '97 a rencontré auprès du public, I'intérêt et le soutien dont a bénéficié la manifestation de la part des milieux professionnels, politiques et économiques. montre que plus que jamais, le jardin est un thème porteur. Par la richesse et la diversité de ses réalisations, le jardin apporte non seulement un plaisir esthétique ou scientifique, il contribue également à une amélioration de la vie urbaine. …

Katia Frey
Société suisse pour l'art de jardin
10.97

« Um einen Garten anzulegen » sagt der französische Gartenphilosoph Gilles Clément, « braucht man ein Stück Erde une die Ewigkeit ». In Lausanne musste eine Wachstumsperiode genügen für die Vorstellung zeitgenössischer urbaner Gärten.

Daghild Bartels
Basler Zeitung
11.10.97

« Lausanne Jardins ‘97 » offers a model for any enterprising city or local authority. It was a genuine examination of the physical condition of open space in the city, aided by the involvement of professionals from a wide range of disciplines and from well beyond the region. At the same time it had a popular appeal -the potential to draw both tourists and new business to Lausanne. The festival was far more than an ideas competition (on the Croydon or Southwark models) ; though largely a tempory affair, it instigated a city perspective that should linger and bring further benefits, direct and indirect. »

Gillian Darley
The architects’ Journal
13.11.97

El Jardín como Obra de Arte

"La Recuperatión de un Arte de larga Tradición

Una feliz acumulazión de circunstancias ha permitido que surja y cuaje con éxito una idea como Lausanne Jardin '97. La primera de ellas es la expansión del campo de las artes...."

Javier Maderuelo
EL PAIS
4.10.1997

"La cité vaudoise accueille sur ses places, dans ses rues, sur les talus de son métro une exposition de trente-quatre jardins dont plusieurs sont destinés à rester. Confirmation de la renaissance de l'art paysager."

"On a oublié que le jardin est un mode d'expression au même titre que l'architecture, le cinéma ou la sculpture"

Emmanuel de Roux

26.08.1997

En plein épanouissement, les jardins lausannois embaument jusqu'à New York

"La presse suisse et étrangère salue la manifestation "Lausanne Jardins '97". Histoire d'une success story qui fait jubiler l'Office du tourisme et triompher la capitale vaidoise en Europe et par-delà les mers....

Rien de surprenant si toute la presse romande a consacré des articles à "Lausanne jardins '97". mais les journalistes alémaniques se sont également laissé séduire: la Basler Zeitung, partenaire, lui consacre une page entière, la Neue Zürcher Zeitung explique longuement comment visiter les sites et le journal de Winterthour, Mitteland Zeitung, a fait de même.....

A l'étranger, ce sont avant tout les revues spécialisées en architecture ou en paysagisme qui consacrent des dossiers à Lausanne, tels Florist de Düsseldorf, la Revue horticole française, le Journal des arts, Mon jardin et ma maison à Paris et l'Architect Journal de Londres.

...Plus étonnant, le New York Times du 20 juillet consacre environ deux colonnes en troisième page à Lausanne Jardins '97..."

La rédaction
Journal de Genève
2-3.08.1997

"...Mayor Yvette Jaggi sees the International Festival of Urban Gardens, called Lausanne Jardins '97, wich runs through Oct.14, as a chance to rediscover this city on Lake Leman, now woven together by innovative green architecture...

Landscape designers, artists and architects were given their sites by the festival director, Lorette Coen. In addition to the tempory gardens, the city has profited from major restorations of some of its existings gardens..."

Paula Deitz
New York Times
20.07.1997



"la manifestation "Lausanne Jardin '97" qui devrait attirer des centaines de milliers de visiteurs dans la capitale vaudoise entre juin et septembre, fait d'ores et déjà figure d'événement suisse de l'année en matière de politique urbaine...

...par delà la spectaculaire "mise au vert" le temps d'un été, de la cité lémanique, elle ouvre des perspectives à long terme sur une nouvelle philosophie de la ville, basée sur l'incription du rapport à la nature dans la trame même du tisu urbain..."

Silvia Ricci Lempen
Affaires publiques
2/97

Der garten als Ausgangspunkt für die Betrachtung der Stadt: das ist der Leitgedanke der Azstellung "Jardin '97" , an der sich Landschaftsarchitekten aus der Schweiz und andern Ländern beteiligen. Ein gelungener Versuch, moderne Gartenarchitektur der Öffentlichkeit zu zeigen..."

Hans-Peter von Däniken
Tages-Anzeiger
7.08.1997

 

    Informations
 

 

Lausanne Jardins '97 a été organisée par l'association "Jardin Urbain", présidée par Pierre Starobinski.
.
Yvette Jaggi était Syndique de Lausanne lorsque fut lancée l'idée de Jardins '97. L'équipe porteuse du projet était composée de Lorette Cohen, commissaire de Lausanne Jardins '97, de Nathalie Noverraz, sa collaboratrice, de Rose-Marie Lippuner, de Luc Chessex, de Klaus Holzhausen, de Pascal Amphoux. Cette équipe a pu compter sur l'appui des politiques et le concours du bureau d'études des parcs et promenades de Lausanne, d'architectes-paysagistes, de responsables de services publics et de multiples autres partenaires de cette manifestations.

Vous trouverez des pages et des informations relatives à Jardins '97 sur le site de la ville de Lausanne. Adresse: http://www.lausannejardins.ch/
.
Le guide des promenades "Lausanne Jardins'97" qui présente les 34 jardins réalisés ainsi que le numéro spécial de la revue Anthos -publication bilingue éditée par la Fédération suisse des architectes-paysagistes- sont toujours en vente. Ces revues peuvent être obtenues à: Association Jardin Urbain, av. de Villamont 4, 1005 Lausanne. Tél.:021 323 07 21

(Dans un numéro spécial de la revue Anthos consacré à ce festival, Klaus Holzhausen précise Ies trois enjeux, ambitieux qui ont servi de fil conducteur à sa conception et à sa réalisation. Il s'agissait d'intervenir dans la ville avec des projets qui puissent tout d'abord "renouveler Ie regard" que I'on porte sur Ie jardin: initier Ie public à une compréhension nouvelle, différente du jardin urbain. Parallèlement, il était important de donner des impulsions pour "faire évoluer les pratiques" bousculer d'une certaine manière les habitudes des praticiens...)

Katia Frey
Société suisse pour l'art de jardins

 

Page créée le 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01

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