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        L'invité du mois 
           
         
        
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          |   Culture 
            et Création | 
         
         
           
            
               
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                  On a souvent confondu et on confond 
                    encore ces deux notions : culture et création. Et cest 
                    vrai quon peut dire de la culture quelle est de 
                    la création au passé. Et, quinversement, 
                    on peut voir dans la création la culture à venir. 
                    Doù cette confusion. 
                  Or, nous vivons cette époque 
                    particulière où nous sommes dans lobligation 
                    de considérer lune et lautre en termes 
                    séparés. Jamais, en effet, la culture ne sest 
                    aussi bien portée. Et jamais, la création aussi 
                    mal. Ce qui nous contraint à cette différentiation 
                    mal perçue par nos devanciers. 
                  Jamais la culture ne s'est aussi 
                    bien portée ... 
                  Quaurait  on dit au XIXème 
                    siècle si lon avait su, quun siècle 
                    plus tard, le nôtre, il y aurait, dans une petite ville 
                    romande de 10  15 000 habitants, une galerie de peinture 
                    qui attirerait en un seul été  
                    300 000 personnes pour voir une exposition particulière, 
                    dun seul peintre ? Des cars entiers venus de France 
                    dans ce seul but : voir cette peinture, connaître mieux 
                    ce peintre. On peut affirmer sans crainte que létonnement 
                    aurait été immense. 
                  Et que dire de ces millions de mélomanes 
                    qui chaque jour se font leur concert privé ? Qui voyagent 
                    pour visiter des églises, des musées. Peut-être 
                    sagit-il de simple consommation. Oui, la culture est 
                    vécue en termes de consommation. Mais peut-on pour 
                    autant nier cet appétit de voir, dentendre, de 
                    comprendre ? Non, il y a un phénomène de culture 
                    de masse tout à fait nouveau et qui nest pas 
                    dû quà lapparition de médias 
                    nouveaux. Il procède pour une grande part dun 
                    accès réel à une vision plus large du 
                    monde et à des besoins nouveaux. Il est profondément 
                    réjouissant de voir quun élargissement 
                    considérable a été opéré 
                    sur ce terrain qui nétait foulé autrefois 
                    que par une petite élite privilégiée. 
                  Jamais la création ne s'est 
                    aussi mal portée ... 
                  Et, parallèlement, et cest 
                    cela qui est singulier, au moment même où le 
                    public sélargit, où la réception 
                    suniversalise, à ce moment précis, la 
                    création artistique et littéraire se met à 
                    sétioler. Cest réellement incompréhensible 
                    : jamais les écrivains nont eu autant déditeurs 
                    à leur portée, Jamais les artistes autant damateurs 
                    éclairés, dacheteurs potentiels, de galeries 
                    ouvertes ou de musées prêts à les recevoir. 
                    En outre, jamais, nous navons été aussi 
                    nombreux et aussi éduqués. Comment se fait-il, 
                    dès lors, quil y ait cet amoindrissement, cet 
                    affaiblissement de la création contemporaine, dans 
                    tous les domaines de la culture ? 
                  Poser la question, cest déjà 
                    amorcer la réponse : beaucoup se refusent à 
                    la poser ou à se la poser. Préférant 
                    nier toute évidence pourtant aveuglante. Disant que 
                    nous sommes dans un creux de vague passager, comme il sen 
                    est déjà produit  est-ce si vrai ?  
                    ou que nous sommes trop proches de la création contemporaine 
                    pour lapprécier à sa juste valeur. Mais 
                    à chaque année qui passe, le phénomène 
                    se répétant, il commence à devenir impossible 
                    de soutenir linsoutenable. Il y a bel et bien carence, 
                    vide, absence. Les artistes daujourdhui ne parviennent 
                    plus à transfigurer la réalité comme 
                    ils y parvenaient il y a 50 ans encore. Et attribuer ce phénomène 
                    aux perversions du marché, au fric tout-puissant ne 
                    suffit plus à masquer une réalité qui, 
                    pour être si universelle et omniprésente, tire 
                    fatalement sa raison dêtre, ailleurs et à 
                    des niveaux beaucoup plus profonds. 
                  De quel côté se tourner 
                    pour comprendre? 
                  Alors, de quoi sagit-il ? De 
                    quel côté se tourner pour comprendre ? La première 
                    réponse consiste, sans doute, à associer à 
                    la création dautres formes dexpression 
                    ou daspirations humaines. La religion, en premier lieu, 
                    et aussi la philosophie, toutes deux en crise aussi ouverte 
                    et profonde. La religion, dira-ton, est despèce 
                    autre, plus fondamentale, plus essentielle, plus profonde. 
                    On met là le doigt sur un premier indice important. 
                    On ne considère pas vraiment lart, comme quelque 
                    chose qui nous définirait comme une religion peut nous 
                    définir. Ce nest pas aussi important. Cest 
                    important, mais comme le serait un accompagnement. Lart 
                    accompagne la vie, elle nen est pas consubstantielle. 
                    La religion, oui. Quand on dit : « il est entré 
                    en littérature comme dautres entrent en religion 
                    », on mesure la différence. Tous les autres, 
                    par conséquent, ceux qui nentrent pas comme en 
                    religion, sont dévalués doffice. La littérature 
                    nest jamais que jeu, artifice, mensonge organisé, 
                    fiction, vie parallèle : on pourrait très bien 
                    sen passer. Cest généralement ce 
                    quon pense : on pourrait sen passer. Cest 
                    mieux sil y en a, cest une valeur, une dimension 
                    de plus, mais ce nest pas essentiel, comme peut lêtre 
                    la religion et, à un moindre degré, la philosophie. 
                  Cest ce quon a toujours 
                    pensé  à tort  et cest ce 
                    quon pense aujourdhui  à raison. 
                    Oui, aujourdhui, cest ainsi. Lart est gratuit. 
                    Lart fait partie des jeux de société et 
                    des sorties du dimanche. La rubrique culturelle des journaux 
                    mélange dailleurs les genres. Culture et société, 
                    culture et loisirs. Votre week-end : un panorama complet. 
                    Où irons-nous ce dimanche ? A la schubertiade, peut-être, 
                    ou revoir, rénovée, léglise de 
                    St. Sulpice. Ou peut-être à lHermitage 
                    ? 
                  Autrefois, on croyait aussi que cétait 
                    ainsi. Rien de très nouveau, sinon que les autoroutes 
                    ont succédé aux rues pavées. Mais, autrefois, 
                    on avait tort, on ne comprenait pas. Aujourdhui, on 
                    a raison. Lart ne sert à rien. Il est gratuit, 
                    sauf lorsquon sort son porte-monnaie devant le guichet 
                    dentrée. 
                  Pourquoi, quelle différence 
                    y-a-til ? 
                  Autrefois l'art servait à 
                    quelque chose ... 
                  Eh bien, autrefois, lart servait 
                    à quelque chose dont la nécessité a disparu 
                    aujourdhui. A établir des repères, à 
                    remodeler le monde, à lui redessiner ses contours. 
                    Car, le monde changeait et ce qui changeait cétait 
                    le rapport que lhomme entretenait à la nature. 
                    Ce rapport bougeait, parce que lhomme au fur et à 
                    mesure des siècles et des décennies établissait 
                    et confortait son pouvoir. 
                  Et, à chaque fois, quil 
                    faisait un pas en avant, dassujettissement, de prise 
                    de contrôle, de domestication, la nature seffaçait 
                    davantage. Il y a eu dabord un tout-nature et aujourdhui 
                    il y a un tout-homme. Quand il y avait un tout-nature, lhomme 
                    nexistait que comme un animal de plus, aux propriétés 
                    particulières. Cétait le sacré, 
                    partout. On appelle le sacré, ce qui nest pas 
                    lhomme. Et on appelle son contraire : le profane, ce 
                    qui est lhomme. Le tout-nature, cétait 
                    le tout-sacré. Le tout-homme, cest, désormais, 
                    le tout-profane. Nous avons évacué, au cours 
                    de notre histoire, la nature. Donc le sacré. Il ne 
                    reste que du profane. 
                  Cest à quoi servait lart 
                    et on ne le savait pas. Et maintenant quil ne sert plus 
                    à rien, on le sait. On sait quil servait, parce 
                    quon découvre quil ne sert plus. Et on 
                    découvre quil ne sert plus, au moment précis 
                    où lhomme a définitivement pris la mesure 
                    et la maîtrise de la nature. Ou croit en avoir pris 
                    la mesure et la maîtrise, ce qui est pareil. On est 
                    ce quon croit être. Et lhomme se croit tout-puissant 
                    par rapport à la nature. A tel point même quil 
                    se met à la protéger (lécologie) 
                    après lavoir tant combattue. 
                  Cétait lart, sa 
                    raison dêtre, on le découvre maintenant. 
                    Ca servait à ça, ça servait à 
                    marquer les étapes, à fixer des bornes. Parce 
                    quà chaque fois que lhomme avançait, 
                    « profanait »la nature, amoindrissait ou effaçait 
                    le sacré, à chaque fois, il fallait dans la 
                    tête de tous, remodeler le monde. Selon le nouvel équilibre 
                    obtenu par lavancée humaine, -scientifique, technologique, 
                    économique, sociale  Le monde nétait 
                    plus comme il était. Il fallait donc le reconstituer 
                    par des images, des textes, des formes artistiques. Il fallait 
                    que ces formes établissent les nouvelles frontières, 
                    les nouvelles lignes de force, le nouveau partage. Le rôle 
                    de lart était là, aussi essentiel que 
                    la religion. La nature, cest aussi le ciel, les dieux, 
                    Dieu. En modifiant son rapport à la nature, lhomme 
                    modifiait sa relation aux dieux puis à Dieu. On ne 
                    pouvait faire que de la peinture religieuse jusquau 
                    XVème siècle : on ne fait plus que de la peinture 
                    profane,humaine, sociale, à partir du XVIIème. 
                    On est passé dun sacré majoritaire à 
                    un sacré minoritaire. Et, aujourdhui, on en est 
                    à un tout-profane. Le sacré a disparu, la nature 
                    a été domptée, lhomme est tout 
                    puissant. Mais il est seul aussi. Il peut bien continuer son 
                    évolution : ça ne change plus le rapport entre 
                    le sacré et le profane. Ca ne fait que faire plus de 
                    profane encore, mais inutile de marquer les étapes. 
                    On est entre nous. Lhistoire de la conquête de 
                    la nature est terminée. Lhistoire, dans sa définition 
                    « utile », indispensable, na plus de raison 
                    dêtre. Lart na pas disparu, mais il 
                    a perdu sa fonction historique. Il est gratuit, inutile, décoratif. 
                    Cest un art daccompagnement. 
                  On est fascinés par l'art 
                    d'autrefois 
                  Et, cest aussi pourquoi on est 
                    aujourdhui si fascinés par lart dautrefois. 
                    On se rend bien compte quon visite son passé. 
                    Quand Van Eyck a osé au XVème siècle 
                    faire le portrait de sa femme, on comprend bien, mais sans 
                    pouvoir lexprimer, quon a franchi une étape. 
                    Personne navait osé faire cela avant lui. Cétait 
                    exactement un acte profane, un acte de profanation du sacré, 
                    dempiètement du profane sur le sacré. 
                    Dempiètement de lhomme sur la nature, par 
                    image symbolique interposée. Et quand Renoir a osé 
                    peindre une feuille darbre en bleu, et quand Picasso 
                    déconstruire un visage et le reconstruire à 
                    sa façon, à chaque fois il y a un pas de plus, 
                    un empiètement de plus, une victoire de plus du profane 
                    sur le sacré. De lhomme sur la nature. 
                  A chaque fois que lhomme concrètement 
                    faisait un pas en avant, par une découverte scientifique, 
                    son application technologique et lamélioration 
                    des conditions de vie, par voie de conséquence, à 
                    chaque fois il sobligeait lui-même à redéfinir 
                    sa relation à la nature et à Dieu. Quand le 
                    protestant ose tutoyer Dieu, au XVIme siècle, cest 
                    quil sest préalablement donné les 
                    moyens matériels de tutoyer Dieu. Il naurait 
                    pas pu le faire un siècle plus tôt. Il y a une 
                    relation directe entre lhistoire matérielle et 
                    lhistoire culturelle qui en découle. Et non pas, 
                    comme aujourdhui, une histoire parallèle, un 
                    simple accompagnement. 
                  Les artistes ne sont pas moins talentueux 
                    ... 
                  Il ne faut donc pas confondre culture 
                    et création. Jamais la culture ne sest portée 
                    aussi bien. Jamais la création aussi mal. Non parce 
                    que les artistes sont moins talentueux quautrefois, 
                    ils le sont tout autant, non parce que le fric envahit tout. 
                    Mais parce que lart a perdu sa raison dêtre, 
                    de par la victoire totale de lhomme sur la nature, du 
                    profane sur le sacré. Nous vivons dans un monde totalement 
                    désacralisé. Et dans un monde désacralisé, 
                    lart na plus sa place essentielle. Comme la religion. 
                    On ne fait quentretenir des rôles caducs, des 
                    fonctions dépassées et des raisons dêtre 
                    sans raisons dêtre. 
                  Claude Frochaux 
                  
                    
                 | 
               
             
           | 
         
         
          |   Présentation 
            de l'invité | 
         
         
           
            
               
                |  
                     
                  Claude Frochaux, né en 1935 
                    à Bern. est d'origine neuchâteloise (Le Landeron). 
                    Il fait des études classiques au collège St-Michel, 
                    Fribourg et Gymnase à Neuchâtel qu'il interrompt 
                    à 17 ans. Ensuite il séjourne en Angleterre 
                    et Suisse allemande. 
                  Dès 1954, Claude Frochaux travaille 
                    dans le métier du livre. En 1954, il commence un apprentissage 
                    de libraire à la librairie Payot à Lausanne 
                    et obtient le diplôme de libraire en 1956. De 1956 à 
                    1958, il est libraire à Zurich (Payot) et participe, 
                    par deux longs articles, l'un consacré au théâtre 
                    contemporain et l'autre à Georges Bataille, à 
                    la Revue Présence de Genève animée par 
                    Gilbert Troilliet. De 1958 à 1959, Claude Frochaux 
                    est libraire à Londres et participe, sans travaux concrets, 
                    au Free Cinema Group de Lindsay Anderson et correspond avec 
                    la Tribune de Genève sur le cinéma anglais par 
                    quelques articles. De 1959 à 1962, il est libraire 
                    à Genève (Payot) et fait un voyage au Moyen 
                    Orient en pratiquant un peu de journalisme libre. De 1962 
                    à 1964, il travaille comme libraire et éditeur 
                    chez Jean-Jacques Pauvert, Le Palimugre à Paris et 
                    publie un poème dans la revue romaine II Caffè 
                    avec un dessin original de Folon. En 1965, il est libraire 
                    à Lausanne, puis dès 1968, se joint à 
                    Vladimir Dimitrijevic qui avait fondé L'Age d'Homme. 
                    En 1970, il participe à un symposium de théâtre 
                    à Dourdan (France) pendant 15 jours avec d'importantes 
                    personnalités du théâtre contemporain 
                    : Bob Wilson. Tadeusz Kantor, etc... Il réalise divers 
                    travaux de journalisme écrit et radio, dialogues d'une 
                    dramatique de Noël pour la Télévision Suisse 
                    Romande, dialogues français d'un film de Von Gunten, 
                    Die Auslieferung. Il devient membre du Groupe d'Olten des 
                    écrivains suisses et de la Société des 
                    auteurs dramatiques de Suisse Romande. 
                    
                 | 
               
             
           | 
         
         
          |   Chronologie | 
         
         
           
            
               
                |  
                     
                  
                     
                      | 1935 | 
                       Naissance à 
                        Berne, 12 avril. Parents tous deux dorigine neuchâteloise(Le 
                        Landeron). Une sur, Françoise(1934) et un 
                        frère, Gilbert(1938). Père marchand de vin. | 
                     
                     
                      | 1939 | 
                       Retour dans la maison 
                        familiale du Landeron. Classes primaires. | 
                     
                     
                      | 1948 | 
                       Collège St Michel 
                        à Fribourg | 
                     
                     
                      | 1951 | 
                       Gymnase de Neuchâtel | 
                     
                     
                      | 1952 | 
                       Echecs scolaires : 
                        quitte définitivement les études | 
                     
                     
                      | 1952  53 | 
                       Séjour à 
                        Bournemouth en Angleterre | 
                     
                     
                      | 1953 | 
                       Séjour à 
                        Schüpheim (LU) | 
                     
                     
                      | 1954 | 
                       Apprentissage de librairie 
                        chez Payot à Lausanne | 
                     
                     
                      | 1956 | 
                       Fin dapprentissage. 
                        Libraire chez Payot à Zurich | 
                     
                     
                      | 1957  58 | 
                       Articles dans divers 
                        journaux et revues (Présence) | 
                     
                     
                      | 1958 | 
                       Libraire chez Foyles 
                        à Londres | 
                     
                     
                      | 1959 | 
                       Libraire chez Payot 
                        à Genéve. | 
                     
                     
                      | 1960 | 
                       Rencontre de Jean-Jacques 
                        Langendorf.  
                        Voyage avec lui au Moyen Orient sur les traces de Lawrence 
                        dArabie. | 
                     
                     
                      | 1961  | 
                      Attentat anarchiste 
                        contre le consulat dEspagne de Genève.  
                        Prison de mars à août, puis libération 
                        condionnelle. | 
                     
                     
                      | 1962 | 
                       Rencontre de Vladimir 
                        Dimitrijevic chez Payot à Lausanne.  
                        Procès en Cour dAssises. Condamnation à 
                        un an avec sursis. | 
                     
                     
                      | 1962 | 
                       Libraire au Palimugre 
                        à Paris. | 
                     
                     
                      | 1965 | 
                       Libraire à Lausanne 
                        chez Pierre Rieben. | 
                     
                     
                      | 1966 | 
                      Mariage avec Isabelle 
                        Martinet, mère dun enfant : Laurent. Divorce 
                        en 1974. | 
                     
                     
                      | 1967 | 
                      Achète la librairie 
                        quil revendra à Vladimir Dimitrijevic en 
                        70.  
                        Publie son premier livre, un roman, Le Lustre du Grand 
                        Théâtre, au Seuil à Paris. | 
                     
                     
                      | 1968  | 
                      Entre à LAge 
                        dHomme. Travail partagé entre la librairie 
                        et lédition, puis la diffusion. | 
                     
                     
                      | 1969 | 
                       Parution de Heidi ou 
                        le Défi suisse, un pamphlet, à La Cité, 
                        Lausanne. | 
                     
                     
                      | 1970 | 
                       Lausanne ou les sept 
                        paliers de la folie, à lAge dHomme. | 
                     
                     
                      | 1971 | 
                       Séjour à 
                        Dourdan et publication de Djakarta, pièce de théâtre, 
                        La Cité. | 
                     
                     
                      | 1973 | 
                       Abandonne définitivement 
                        la librairie pour lédition. | 
                     
                     
                      | 1975  | 
                      Mariage avec Pierrette 
                        Chevrot. Deux enfants : Sylvain, 1979 et Marc, 1981. | 
                     
                     
                      | 1972  76 | 
                       Divers travaux décriture 
                        pour le cinéma et la télévision. | 
                     
                     
                      | 1976 | 
                       Les Amis de Pamela 
                        Gibson, roman, LAge dHomme. | 
                     
                     
                      | 1982 | 
                       Aujourdhui je 
                        ne vais pas à lécole, roman, LAge 
                        dHomme. Prix Schiller. | 
                     
                     
                      | 1996  | 
                      LHomme seul, essai, 
                        LAge dHomme. | 
                     
                     
                      | 1997 | 
                       Invité à 
                        Toronto, Montreal et Québec(Laval), lectures et 
                        conférences, avec Jean  Michel Olivier. Prix 
                        Lipp, Genève, pour LHomme seul. | 
                     
                     
                      | 1973  2001 | 
                       Editeur à LAge 
                        dHomme et directeur de diverses collections, notamment 
                        « Contemporains ». Se consacre à lédition 
                        francophone, essentiellement suisse et belge, au théâtre 
                        et au cinéma. | 
                     
                   
                    
                   | 
               
             
           | 
         
         
          |   Bibliographie | 
         
         
           
            
               
                |  
                     
                  Le Lustre du Grand Théâtre, 
                  récit, collection « Ecrire », Le Seuil 1967, 
                   
                  préface dAndré Pieyre de Mandiargues, collection 
                  Poche Suisse No 58, LAge dHomme, 1986 
                  Heidi ou le défi suisse, pamphlet, La Cité, 1969 
                  Lausanne ou les sept paliers de la folie, récit, LAge 
                  dHomme, 1970,  
                  collection Le Bruit du Temps, photographies de Pierrette Frochaux, 
                  LAge dHomme, 1991 
                  Djakarta, théâtre, La Cité, 1972 
                  Les Amis de Pamela Gibson, roman, LAge dHomme, 1976, 
                  collection Poche Suisse,  
                  No 186, LAge dHomme 2000 
                  Aujourdhui je ne vais pas à lécole, 
                  récit, LAge dHomme, 1982, Prix Schiller, 
                  1983 
                  LHomme seul, essai, LAge dHomme, 1996, réédition 
                  en 1997, collection Poche Suisse,  
                  Nos 194 et 195, LAge dHomme, 2001, Prix Lipp, Genève, 
                  1997  
                  Préfaces et postfaces 
                  Wilhelm Reich, La Crise sexuelle, Editions 
                    Hommes et Liberté, Bruxelles, 1965 
                    Jean-Jacques Langendorf, Un débat au Kurdistan, collection 
                    Métropolis, LAge dHomme, 1969, traduction 
                    italienne, collection Gli Adelphi, Adelphi Edizioni, Milan, 
                    1999 
                    Gaston Cherpillod, Le Collier de Schanz, collection Poche 
                    Suisse, No 121, LAge dHomme 
                    Frédéric Schütz, Respire, Editions A la 
                    Carte, Sierre, 1998 
                    Jean Romain, La Dérive émotionnelle, LAge 
                    dHomme, 1998,  
                    collection Poche Suisse N0 177, LAge dHomme 2000 
                    Georges Duquin, I, LAge dHomme, 2000  
                  Textes littéraires inédits 
                  Le Labyrinthe, poème, avec un 
                    dessin de Jean-Michel Folon, revue Il Caffè, 3/juin 
                    1963, Rome 
                    Les enfants responsables ne jouent plus, prose poétique, 
                    LAtelier imaginaire,  
                    LAge dHomme, 1988 
                  Essais divers, articles 
                  Réflexions sur le théâtre 
                    daujourdhui, revue Présence, No 6, hiver 
                    1957  58, Genève 
                    LEthique de Georges Bataille, revue Présence, 
                    No 7-8, été 1958, Genève 
                    Pourquoi jécris, La Gazette littéraire,1971, 
                    Lausanne 
                    La littérature est une vitesse, Almanach du Groupe 
                    dOlten, 1973, LAge dHomme 
                    Questionner François Rochaix, Almanach du Groupe dOlten, 
                    1973, LAge dHomme 
                    Cherpillod est-il innocent ? Almanach du Groupe dOlten, 
                    1974, LAge dHomme 
                    Un archipel de paix entre deux ciels, magazine Géo, 
                    No 103, septembre 1987 
                    Géopolitique dune propulsion : la réussite 
                    humaine, Présences, La Guerre des battants, Alliance 
                    culturelle romande, 1989, Pully 
                    Etre suisse français et écrire, Les Cahiers 
                    du Ru No 18, hiver 1991  92, Aoste 
                    Comment se faire son identité suisse, Rencontres suisses, 
                    annuaire 1997, Lausanne 
                    Chroniques dans Le Passe-Muraille, articles divers dans La 
                    Quinzaine littéraire, La Tribune de Genève, 
                    La Feuille dAvis de Neuchâtel, La Gazette de Lausanne, 
                     
                    Le Journal de Genève, LHebdo 
                  
                    
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          |   La 
            Mémoire de mes souvenirs  | 
         
         
           
            
               
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                               Pendant plus de trente 
                                ans, il aura vu passer, dans son bureau sans portes 
                                ni fenêtres de la tour Métropole, 
                                à Lausanne, tout ce que la Suisse romande 
                                compte d'apprentis écrivains, de poètes 
                                débutants, de critiques chevronnés, 
                                de philosophes en herbe, de romanciers en devenir. 
                                Et pour chacun il aura su trouver le regard juste 
                                et les mots qu'il fallait pour prolonger une réflexion, 
                                approfondir une recherche, encourager un travail, 
                                bien souvent solitaire et ingrat, qui sans lui 
                                serait demeuré lettre morte. 
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                  Mais s'il a le contact chaleureux et 
                    la parole facile, Claude Frochaux n'est pas un homme simple. 
                    Depuis toujours, il mène une tripe vie : celle d'un 
                    lecteur, d'un éditeur, d'un écrivain. En tout, 
                    c'est un agitateur d'idées qui a choisi la pensée 
                    en mouvement, les fables éclairantes, l'humour et l'ironie 
                    aussi (ce qui n'est pas compris en Suisse où l'on se 
                    doit d'être grave et sérieux et où l'humour, 
                    quelque forme qu'il prenne, semble toujours involontaire). 
                  A travers une suite d'entretiens dont 
                    l'unique principe est la libre parole, Claude Frochaux nous 
                    donne aujourd'hui l'occasion de découvrir toutes les 
                    facettes d'un homme au regard généreux, à 
                    la curiosité secrète, à l'écoute 
                    bienveillante et féconde. 
                  Jean-Michel Olivier est né 
                    à Nyon en 1952. Il est l'auteur d'une quinzaine d'essais 
                    et de romans. C'est aussi l'un des animateurs de la revue 
                    culturelle Scènes Magazine. Depuis toujours, il partage 
                    sa vie entre l'enseignement et l'écriture, la musique 
                    et sa fille. 
                  La Mémoire de mes souvenirs, 
                    Entretiens avec Jean-Michel Olivier, Editions L' Age d'homme. 
                   
                    
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          |   L'Homme 
            seul / Prix Lipp Genève 1997 / Extraits de Presse | 
         
         
           
            
               
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                  L'Homme seul / Extrait de Presse 
                  [...] Frochaux entreprend tout bonnement 
                    de reprendre les choses depuis le néolithique, et de 
                    retrouver les jalons entre les deux évènements 
                    qui pourraient faire ressortir et expliquer la cassure. Entreprise 
                    titanesque, basée sur une érudition et sur une 
                    capacité de synthèse qui forcent l'adhésion. 
                    [...] 
                  L'Homme seul, Claude Frochaux, Ed L'Age 
                    d'Homme. 
                  Michel Thévoz 
                      
                    1998 
                    
                  "Etes-vous de ces lecteurs que 
                    l'épopée tragique fascine ? Ouvrez L'Homme seul 
                    et je vous garantis le grand frisson. Dans cet essai où 
                    le héros n'est autre que Caïn, c'est toute l'aventure 
                    de l'homme d'Occident qui défile sous vos yeux - depuis 
                    l'échappée du néolithique jusqu'aux banlieues 
                    désenchantés d'une Europe postmoderne." 
                  L'Homme seul, Claude Frochaux, Ed L'Age 
                    d'Homme. 
                  Jil Silberstein 
                      
                    04.02.1997 
                    
                  "Un livre aura marqué l'année 
                    1996, tant par son ambition et l'originalité de son 
                    regard, que par son souffle prophétique. C'est le livre 
                    d'un homme qui a passé sa vie parmi les livres... C'est 
                    le livre d'un immense lecteur, aussi, et d'un grand écrivain, 
                    dont le métier (et la passion) est d'éditer 
                    les autres. Sortant de l'ombre, Claude Frochaux publie aujourd'hui 
                    un essai, L'Homme seul, qui est une somme de réflexions 
                    et de propositions sur la culture, un travail magistral qui 
                    fera date." 
                  L'Homme seul, Claude Frochaux, Ed L'Age 
                    d'Homme. 
                  Jean-Michel Olivier 
                    Scènes Magazine 
                    avril 1997 
                    
                  "...En lisant L'Homme seul, nous 
                    pensions à toute une Suisse terrienne mais cultivée, 
                    sceptique et mystique à la fois, voyageuse et non conformiste, 
                    que Claude Frochaux continue à sa façon candide 
                    et curieuse, sur les sentes buissonnières du gai savoir." 
                  L'Homme seul, Claude Frochaux, Ed L'Age 
                    d'Homme. 
                  Jean-Louis Kuffer 
                      
                    février 1997 
                    
                  "Il faut savoir qu'en 500 pages 
                    serrées, Claude Frochaux aborde à peu près 
                    tout ce qui a compté dans l'histoire culturelle de 
                    l'humanité, à travers toutes les civilisations 
                    et toutes les disciplines. Pour un constat profondément 
                    désespéré sur la situation actuelle de 
                    l'artiste créateur. 
                  L'Homme seul, Claude Frochaux, Ed L'Age 
                    d'Homme. 
                  Laurent Wolf et Laurent Nicolet 
                    Le Nouveau Quotidien 
                    28.11.1996 
                    
                  "Quatorze années de travail 
                    rassemblées dans un volumineux et passionnant essai 
                    : L'Homme seul. Il n'y avait sans doute pas pour Claude Frochaux 
                    de meilleures façon de fêter les 30 ans de L'Age 
                    d'Homme, "sa" maison d'édition." 
                  L'Homme seul, Claude Frochaux, Ed L'Age 
                    d'Homme. 
                  Henri-Charles Dahlem 
                      
                    05.02.1997 
                    
                  Page créée le 31.10.01 
                    Dernière mise à jour le 31.10.01 
                    
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              Suisse" - "Le Service de Presse Suisse" 
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