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Prix Jean Dumur 1999

 


Frédéric Koller reçoit le Prix des Amis de Jean Dumur 1999

Une vingtaine de journalistes, rédacteurs en chef et anciens rédacteurs en chef de la presse écrite et audiovisuelles helvétique décerne, depuis 1987, la récompense la plus prestigieuse au niveau journalistique en Suisse romande: le Prix des Amis de Jean Dumur

Ils entendent ainsi perpétuer la mémoire de leur Confrère décédé en 1986 et promouvoir les critères de rigueur et d'éthique journalistique que Jean Dumur n'a cessé d'appliquer, d'encourager et d'exiger.

Cette année, C'est le journaliste FRÉDÉRIC KOLLER qui reçoit cette récompense et le chèque de 5'000 francs qui l'accompagne, Elle lui est décernée pour l'indépendance d'esprit, la rigueur et le travail de recherche considérable réalisé dans le cadre de l'importante affaire des Fonds Juifs.

FRÉDÉRIC KOLLER est journaliste à la cellule "enquête" qu quotidien LE TEMPS

 

Extraits de CV

Né en 1967 à Delémont.
Ecole primaire à Genève. Maturité fédérale moderne en 1984.
Licence ès lettres en histoire générale à Genève.
Études en chine - Université de Pékin.

Frédéric Koller a effectué de nombreux remplacements dans l'enseignement, rédigé de multiples articles sur la vie économique et sociale de Chine pour des quotidiens et mensuels suisses. Il a publié un Guide touristique pour l'Asie avec l'agence ARTOU.

Premier stage journalistique au Journal de Genève et Gazette de Lausanne en 1995.
Exposition de photographies sur la Route de la soie au centre de la photographie à Saint-Gervais/Genève.

Dans le cadre d'un programme d'aide suisse au développement, Frédéric Koller a assumé le poste de traducteur chinois/français/anglais

Engagement comme stagière journaliste au Journal de Genève et Gazette de Lausanne en septembre 1995

En 1997, il reçoit le prix Pascal-Arthur Gonet attribué aux journalistes stagiaires.

En 1998, il est engagé au journal Le Temps à la rubrique enquête.

 

Remise du Prix: allocution de Roger de Diesbach (extrait)

[...]

Depuis 1995, le jeune journaliste-historien qu'est Frédéric Kolier s'est jeté, naturellement assure-t-il, sur un débat historique qui se greffait sur une crise d'identité, celle de la Suisse tout entière, En réalité, ce "tout naturellement" cache un solide sens de l'initiative, d'indépendance et de discemement. Koller s'est lancé sur l'un des dossiers les plus importants de ces demières années sans en avoir reçu l'ordre de ses supérieurs. En 1997, Frédéric Koller reçoit déjà le Prix Pascal-Arthur Gonet récompensant les journalistes-stagiaires les plus talentueux.

Et s'il ne déplaisait sans doute pas à ce jeune joumaliste de secouer la Suisse à travers ce débat à base historique, il n'est jamais tombé dans la caricature ou la leçon de morale. Le mérite de Frédéric Koller est sans doute de s'en être tenu aux faits. Et même s'il a publié les plus cruels, il n'a jamais tenté de se transformer en justicier, ni en guerrier de la juste cause. Le respect du contexte historique aidant, il n'a jamais submergé de son mépris les générations qui nous ont précédés.

Verena Grendelmeier, Rolf l3loch, l'avocat américain Edward Fagan qui réclame 20 milliards aux banques suisses, le président de la commission d'historiens Jean-François Bergier, la plupart des acteurs de la crise des fonds juifs s'expriment dans les articles de Koller. Mais notre journàliste donne aussi bien la parole au porte-parole des banquiers suisses, raconte les grandes divisions de Juifs dans cette affaire, expose les plans des nazis pour amener les Suisses à embrasser le rêve de l'Ordre nouveau et rappelle que Churchill, de Gaulle et MacArthur louaient les vertus de la neutralité suisse.

Dernière question: comment un journal aussi prestigieux que le Journal de Genève a-t-il confié un dossier aussi important à un journaliste débutant? Frédéric Koller l'explique simplement: " ça n'intéressait personne au départ. Ce fut ma chance. En contrepartie, il faut reconnaître que le Journal comme Le Temps m'ont laissé une entière liberté," Mais il ajoute aussi net: «Une chance qui est aussi un piège. Lorsque l'on est spécialisé dans un domaine, c'est si difficile d'en sortir."

Frédéric Koller, vous êtes notre fierté, parce que vous avez su donner la priorité à l'important sur l'éphémère, même lorsque l'important n'était pas encore ou plus assez commercialement vendable.

Vous êtes notre fierté parce que vous n'avez jamais confondu votre rôle de journaliste avec celui de Zorro le justicier.

Parce que, tout simplement, vous avez fait notre métier avec courage.

Roger de Diesbach


Les lauréats de 1987 à 1999

1987 ROGER DE DIESBACH, LA LIBERTE

1988 LA REDACTION LOCALE DU COURRIER DE GENEVE

1989 YVES LASSUEUR

1990 RAYMOND BURKY

1991 DOMINIQUE ROCH, RADIO ROMANDE

1992 VERONIQUE PASQUIER, 24HEURES

1993 aucun prix n'a été attribué

1994 ERIC HOESLI, LE TEMPS

1995 PHILIPPE DAHINDEN, FONDATION HIRONDELLE et
JEAN-PHILIPPE CEPPI, LE TEMPS

1996 CHRISTOPHE BUCHI, PRESSE ALEMANIQUE

1997 DANIEL S. MIEVILL, LETEMPS

1998 JEAN-PHILIPPE BUCHS, LA LIBERTE

1999 FREDERIC KOLLER, LE TEMPS

 

Page créée le 11.05.00
Dernière mise à jour le 20.06.02

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