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Editions La Dogana

La Dogana
46, ch. de la Mousse
1225 Chêne-Bourg
Tél (022) 869 00 11
Fax (022) 869 00 10
Mail : informations@LaDogana.ch
http://www.ladogana.ch/


Parutions 08-09-10
 

 

2010

Anna Akhmatova / L'églantier fleurit et autres poèmes
Traduction de Marion Graf et José-Flore Tappy & texte russe en regard. Préface de Pierre Oster
240 pages (2010) - ISBN 978-2-940055-65-4

Anna Akhmatova / L'églantier fleurit et autres poèmesLa Dogana fait paraître cet automne un recueil d'une soixantaine de poèmes d'Anna Akhmatova, une des quatre grandes figures de la littérature russe du début du XXe siècle et qui fut une proche amie d'Ossip Mandelstam dont deux recueils important ont été publiés à cette même enseigne il y a quelques années. Comme le poète de Tristia et du Bruit du temps, Anna Akhmatova fit preuve d'un courage et d'une dignité admirables dans la tempête des événements qui suivirent la Révolution russe. Non seulement son premier mari, l'écrivain Nicolas Goumilev, fut fusillé en 1921, mais son fils fut à son tour envoyé dans les camps tandis que ses propres ouvrages étaient frappés d'interdit, et elle-même traitée d'artiste décadent. Le présent choix de poèmes, établi et traduit par Marion Graf et José-Flore Tappy, vise à faire connaître la poésie d'Akhmatova au-delà de son œuvre la plus connue, Requiem. Outre ce recueil essentiel sont rassemblés ici des textes écrits entre 1913 et 1961 qui, dans une langue à la fois sobre, moderne, précise et classique, laissent entrevoir une foi dans la vie et une noblesse de sentiments qui ont permis à l'écrivain de tenir dans ces temps de misère.

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Philippe Denis / Alimentation générale
112 pages (2010) - ISBN 978-2-940055-64-7

Philippe Denis / Alimentation généraleAlimentation générale est le troisième livre de Philippe Denis que les éditions La Dogana publièrent en automne 2010, à la suite de Notes lentes (1996) et de Nugae (2003). Les éditeurs souhaitent ainsi marquer leur admiration et leur fidélité à une parole tout à fait à part dans le paysage littéraire francophone et qui ne cesse de se raffermir au cours des ans, autant d'ailleurs par la cohérence interne de son propos que par sa capacité à se renouveler. Les notations, poèmes, aphorismes qui composent aujourd'hui Alimentation générale constituent une forme de bilan des maigres possessions de ce poète errant, sachant porter son regard sur les petits événements qui nourrissent le flux du quotidien - auxquels s'ajoutent exceptionnellement, dans ce dernier recueil, quelques éléments réchappés du magasin de la mémoire enfantine. Mais le génie du poète est ici une fois de plus de savoir admirablement - tantôt gravement, tantôt ironiquement - déjouer la routine du langage, de s'en saisir en le décrassant en toute occasion de ses scories et des habitudes vite contractées pour le laisser flotter à l'air libre, léger, inventif ou savant, et pour en varier continuellement le mystère. Philippe Denis est né en 1945. Il est l'auteur de nombreux recueils de poèmes et de traductions, notamment d'Emily Dickinson (47 poèmes, La Dogana 1987), de Sylvia Plath et Marianne Moore.
Il vit au Portugal.

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Philippe Denis / Sur une hauteur obstinée
48 pages (2010) - ISBN 978-2-940055-66-1

Ecrire - en somme - pour faire bonne figure
Jusque dans la capitulation

Philippe Denis / Sur une hauteur obstinéeSur une hauteur obstinée peut se concevoir comme la suite d'Alimentation générale, paru également à l'automne 2010 et dont l'écriture est contemporaine. Mais le commerce ici se fait avec des denrées qui n'ont ni poids ni sens et qui se résorbent rapidement en fumée, comme des feux aussi vite enflammés qu'éteints. Masques, feintes ou ruses se cachent dans les mots aussi bien que dans le monde réel, au dehors, et il n'est guère possible, aux yeux du poète, de ne pas s'inscrire dans la contradiction. Mais, curieusement, c'est précisément dans cet état de constante incertitude, de renversement permanent des directions et des valeurs que se dessine un mouvement et que peut s'élever une lumière. Le lecteur de Philippe Denis est entraîné à résoudre lui-même l'équation qui est énoncée à chaque vers : lire et relire ces courts textes est comparable à une danse qui exerce sur l'esprit cet attrait qu'ont dans la nuit les lucioles qu'il ne faut pas trop approcher si on veut éviter qu'elles ne se retirent.

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2009

Jean-Luc Sarré / Comme si rien ne pressait
256 pages (2009) - ISBN 978-2-940055-63-0

Jean-Luc Sarré / Comme si rien ne pressait
Depuis plusieurs années, de façon régulière, Jean-Luc Sarré nourrit des carnets de brèves notations, acérées, drolatiques ou percutantes sur le monde croisé au cours de ses déambulations ou vu de sa fenêtre. Ce sont quelques souvenirs de l'adolescence et du pays de l'autre rive de la Méditerranée, des humeurs immédiates en réaction aux événements que chaque matin lui dévoile dans leur humilité et parfois terrifiante banalité, des commentaires ou des réflexions que lui dictent ses lectures, des admirations aussi, souvent, des caprices en vue d'un poème futur, peut-être, enfin de nombreuses digressions à propos de tout et particulièrement du moindre qui ordinairement ne retient guère les poètes. Dans ces notes en prose (mais le reste-elle toujours ?), Sarré se révèle un observateur né, d'une précision à la fois exigeante et lâche, je veux dire qui sait conserver une certaine distance d'ironie et de désillusion vis-à-vis du spectacle et de celui qui s'en émeut. Il reste face à tout d'une lucidité âpre qui éclaire le mouvement de sa phrase.

Dans ce nouveau recueil, Comme si rien ne pressait - alors que, bien entendu, tout presse -, la langue fait des embardées, comme l'indiquait déjà le titre d'un recueil de poèmes paru à La Dogana en 1994, parce que ce n'est que sous cette forme que ce poète écrit : refusant sclérose, retours sur soi, tournant à des régimes qui changent inopinément d'une note à l'autre, tantôt impatients, assurés, tantôt atténués, hésitants, mais qui garantissent à la lecture un rythme de saccade, d'un temps vibrant. Jean-Luc Sarré, qui publie parallèlement un nouveau poème aux éditions Le Bruit du temps sous le titre de Autoportait au père absent , s'affirme une fois de plus ici comme l'héritier de ces mélancoliques attentifs qui, à la manière de Jules Renard ou Georges Perros, ont l'art de faire mouche, chaque jour, d'un coup de plume.

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Philippe Jaccottet / Le Combat inégal
Hommages de J.-F. Jauslin, D. Müller, P. Chappuis, A. Isenschmid et F. Pusterla
Le Combat inégal, remerciement du lauréat
Le Retour des troupeaux, prose inédite
112 pages (2009) - ISBN 978-2-940055-62-3

Philippe Jaccottet / Le Combat inégal
Traduction des textes de l'auteur en allemand et en italien, aquarelles et dessins d'Anne-Marie Jaccottet, fac-similé et photographies, bibliographie, CD de 56 minutes de lecture enregistré par Philippe Jaccottet à Grignan le 25 janvier 2010, contenant poèmes et proses tirés de ses derniers recueils.

Le poète Philippe Jaccottet reçoit le Grand Prix Schiller 2010. Cette distinction, la plus haute de Suisse, consacre une ouvre littéraire d'une exigence sans faille. Malgré une lucidité impitoyable sur les pouvoirs de nos jours décidément très limités de la parole et sur la réduction à peau de chagrin du champ poétique, l'auteur de La Semaison , d' Airs , de Ce peu de bruits , n'a jamais perdu la foi en la lumière entrevue très tôt, et même si celle-ci n'éclaire désormais que très faiblement et par intermittence, elle n'en trace pas moins des chemins, allume des feux brefs mais essentiels.

À l'occasion de la remise du prix à Soleure, La Dogana publie un ouvrage contenant non seulement les hommages rendus par quelques-uns de ses amis poètes, mais également la réponse du lauréat et une de ses proses inédites. En outre, un CD d'une heure de lecture de ses poèmes lus par lui-même accompagne l'ouvrage - lequel fait suite aux trois recueils consacrés aux lieder de Wolf, Schumann et Mahler.

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John Keats / Hyperion
Traduction de Paul de Roux & texte en regard
Réédition - 80 pages (2009) - ISBN 2-940055-24-6

John Keats / Hyperion
Avec Hypérion (1820), le poète romantique anglais John Keats (1795-1821) nous introduit d'emblée dans le monde des dieux (« au fond de l'ombreuse tristesse d'un vallon ») avec une puissance, et une netteté de vocabulaire qui ne rappellent guère que Dante. Trois chants narratifs, laissés (sans doute volontairement) inachevés, suffisent au poète pour retracer successivement la chute de Saturne entouré des Titans, celle d'Hypérion, le dieu du soleil, remplacé par le jeune Apollon : " Car c'est une loi éternelle / Que le premier en beauté doit être le premier en puissance ", et puis les métamorphoses du dieu sur les rives de Délos, - naissance d'une poésie spirituelle supérieure.
Dans l'oeuvre de John Keats, le poème d'Hypérion fait figure de pivot, puisqu'il concentre l'art épique, un peu plus diffus, d'Endymion (1818), tout en dessinant à travers de nombreux passages lyriques le paysage très pur des Odes, qui ont fait ensuite la renommée du poète, comme en témoigne encore aujourd'hui le film biographique de Jane Campion, « Bright Star ».

Proposé dans une version bilingue, Hypérion est traduit en français par Paul de Roux. Avec l'attention de Pierre et Betty Leyris, il a parfaitement su rendre le souffle épique de ces pages :
[Hypérion] entra, mais il entra plein de rage ;
Ses robes de feu voletaient autour de ses chevilles
Et produisaient un grondement, tel celui du feu terrestre,
Qui effaroucha les douces Heures volatiles
Et fit frémir leurs ailes de colombe. Il flamboyait.

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Maria Rainer Rilke / Les Elégies de Duino
traduction de Philippe Jaccottet & texte allemand en regard
Collection « Poésie » - 120 pages (2008-2009) - ISBN 978-2-940055-58-6

Maria Rainer Rilke / Les Elégies de Duino

Commencées par R. M. Rilke en janvier 1912 au château de Duino, face à la mer de Trieste, où l'avait accueilli la princesse Marie de la Tour et Taxis, ces élégies ne seront achevées que dix ans plus tard. Par l'ampleur de la vision, par la profondeur des questions qui y sont posées et l'extraordinaire tension de leur prosodie, ces poèmes s'élèvent à la hauteur des grands hymnes de Hölderin et figurent parmi les textes majeurs de la poésie du XXe siècle. Philippe Jaccottet, dont les premiers essais de traduction de ces élégies remontent à l'acquisition du livre à l'âge de seize ans, n'a cessé d'interroger la signification de ces vers et d'en traquer les rythmes secrets. Il nous livre enfin sa version complète de cet ensemble, accompagnée d'une très belle lecture à la fois critique et personnelle où il dit son admiration et mesure sa dette à l'égard du poète autrichien.

Édition de luxe : 30 exemplaires avec une eau-forte de Gérard de Palézieux sur grand papier

Extrait de la postface de Philippe Jaccottet

Le poète qui en janvier 1912, au château de Duino où Marie de la Tour et Taxis l'a accueilli après un voyage difficile en Egypte, reçoit, dans un afflux impérieux de paroles, les deux premières des Élégies qu'il dira plus tard "duinésiennes", est un homme de tente-sept ans, écrivain déjà reconnu certes, mais homme fragile, vulnérable, en proie à une crise intérieure que l'achèvement des Cahiers de Malte Laurids Brigge, avec leur part de confession, ne lui a pas permis de résoudre comme il l'avait espéré ; crise d'ailleurs si profonde qu'il aurait peut-être demandé à la psychanalyse de la guérir, si le don inespéré de ces deux grands poèmes ne lui avait apporté une aide sans doute plus efficace.
Pour cet homme, angoissé de toujours, sans assise ferme et si perdu souvent qu'il en viendrait à douter si réellement il existe, on ne s'étonnera pas que les premiers mots que lui dicte ce nouvel élan lyrique soient une question, la question angoissée de ce premier vers qui sera tant de fois cité plus tard : "Qui, si je criais, m'entendrait donc, d'entre/ les ordres des anges ?" ; pas plus qu'on ne sera surpris que, d'un bout à l'autre des Élégies, il énonce plus souvent des hypothèses ou des voeux que des affirmations péremptoires - toute l'oeuvre, ou peu s'en faut, conjuguée plutôt au mode subjonctif ou conditionnel qu'à l'indicatif -, bâtissant ainsi - bâtissant tout de même - un monde du possible plutôt que du réel : ce qui explique sans doute l'admiration, à première vue surprenante, que Robert Musil a vouée à son compatriote et contemporain poète.
Dès lors que Rilke n'a jamais pu trouver refuge - et ressource - dans aucune religion ou philosophie, moins encore dans une politique, et même pas dans une patrie, souffrant ainsi de n'être de nulle part, on le voit essayer, dans ces Élégies qui, rapelons-le, ne trouveront leur achèvement qu'à la fin d'une attente patiente et quelquefois douloureuse de dix années, au château de Muzot -, de se bâtir, faute de mieux, une sorte de cosmogonie singulière, à partir de cela seulement qui reste à sa disposition et à quoi il peut honnêtement ajouter foi : son expérience propre, celle de toute une vie, sa fragile et précieuse réserve de souvenirs, de rêves, de rencontres, de voyages et même de lectures - autant ou plus d'épreuves, peut-être, que de joies. Travail patient. secret, traversé de doutes et d'angoisses, trop subjectif si l'on veut ; mais dans son cas, qui est encore celui de tant d'entre nous, comment s'y prendre autrement ? [...]

Philippe Jaccottet

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Anne-Marie Jaccottet / Arbres, chemins, fleurs & fruits, 2008
textes de Philippe Jaccottet, Alain Madeleine-Perdrillat, Florian Rodari
entretien de l'artiste avec Alain Paire
116 pages - ISBN 978-2-940055-59-3 - 2008

Anne-Marie Jaccottet / Arbres, chemins, fleurs & fruits, 2008

Radicalement à l'écart - et peut-être à l'abri ? - de la scène très agitée de l'art contemporain, il existe de nombreux artistes qui exercent leur activité en silence et avec modestie, ayant décidé d'affronter seuls, " avec les frêles outils de l'art " la transcription du spectacle qui s'offre à leurs yeux. Le respect qu'ils accordent au métier les rend parfois étonnamment proches du sentiment que l'on peut éprouver de la vie au quotidien. C'est le cas d'Anne-Marie Jaccottet qui, depuis plus de cinquante ans, porte un même regard émerveillé sur la simplicité des choses qui l'entourent, arbres, chemins, fleurs et fruits. Et qui s'efforce, dans ses dessins et ses aquarelles, de capter les secrets de la lumière qui leur donne forme et couleur, tantôt en s'appesantissant sur elles, tantôt en les traversant d'un mouvement bref.

Trois auteurs qui sont proches de l'artiste, Philippe Jaccottet, Alain Madeleine-Perdrillat et Florian Rodari, entourent ici de leur approche discrète, subtile ou amusée, une cinquantaine de planches en couleur reproduites avec le plus grand soin.

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Sébastien Dizerens / A.-E. Yersin : une écriture arachnéenne
Postface de Florian Rodari
120 pages - ISBN 978-2-940055-54-8 - 2008

Sébastien Dizerens / A.-E. Yersin : une écriture arachnéenne

Inventeur de timbres-poste tirés à des millions d'exemplaires et qui ont fait le tour de la terre, Yersin est malgré cette diffusion planétaire demeuré un artiste d'une extrême discrétion. En revanche, ses gravures, souvent de petit format, réalisées tantôt sur cuivre tantôt sur pierre, s'enfoncent très loin au-delà des limites du connu. Né à Berne, élevé aux Etats-Unis puis en Amérique du Sud, revenu vivre en Suisse romande après quelques années passées à Paris, ce trilingue, avide de tout mouvement où s'exprime le vivant, passionné de voyages intérieurs, lecteur assidu des poètes, géographe, sculpteur, architecte, a su créer une écriture personnelle, libre, inégalée dans la richesse et l'invention des formes. Grâce à sa maîtrise éblouissante du burin, Yersin dessine dans le miroir du métal des mondes insoupçonnés que son œil aime à reconnaître aussi bien dans l'infusoire que dans la poussière des étoiles.

Sébastien Dizerens rappelle dans son analyse attentive l'opiniâtreté de cette entreprise visionnaire qui considère l'univers est comme un grand texte secret à fouiller, à provoquer. Plus de 100 gravures, pierres gravées, dessins, reproduits avec le plus grand soin, permettent ici au lecteur de se familiariser avec cette construction arachnéenne.

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2007

Jean-Luc Sarré / La part des anges
Collection « Poésie » - 112 pages (2008) - ISBN 978-2-940055-56-2

Jean-Luc Sarré / La part des anges

« Rien n'a jamais occupé [la] mémoire / que le souci d'approcher le présent. » C'est cette vérité ineffaçable des événements de l'enfance - quand la vue n'est encore encombrée d'aucun voile, quand l'appétit de vivre et de comprendre n'est encore écorné d'aucune désillusion ni ralenti par des prudences de toutes sortes - que Jean-Luc Sarré évoque dans ce nouveau recueil de poèmes. L'écrivain, qui s'est radicalement remis en question dans de surprenants Poèmes costumés parus il y a deux ans, porte un regard tantôt ironique tantôt ému sur ses années passées en Algérie. Chaque portrait, chaque lieu décrit, chaque circonstance est l'occasion, irremplaçable, lumineuse, d'un apprentissage de l'avenir, comme ils sont le moteur de textes brefs, découpés dans une langue ferme, précise et scandée tournant au son d'une musique de rue dont les refrains nostalgiques franchissent sans obstacle le temps et l'espace.

Jean-Luc Sarré, né à Oran (Algérie) en 1944, vit et travaille à Marseille. Il a notamment publié : La Chambre (Flammarion, 1986), Les journées immobiles (Flammarion, 1991), Rurales, urbaines et autres (Fourbis, 1991), Embardées (La Dogana 1995), Au crayon (Farrago, 1999), Affleurements (Flammarion, 2000), Bardane (Farrago, 2001), Poèmes costumés (Farrago, 2003).
Prix Max-Jacob en 1995 pour Embardées , ouvrage paru aux éditions La Dogana

 

Page créée le 28.02.08
Dernière mise à jour le 24.02.11

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